Salon de l'agriculture: Une « minorité d'ultras » d'extrême droite à l'origine des débordements, selon le gouvernement
Débordements•Selon la porte-parole du gouvernement, les débordements de samedi, au salon de l'agriculture sont le fait d'une minorité d'ultras d'extrême-droite20 Minutes avec AFP
«Nous avons eu une centaine d'ultra violents qui étaient là pour en découdre. » Telle est l'analyse faite ce lundi par la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, sur l'origine des incidents samedi au salon de l'agriculture. Ces manifestants « n'étaient absolument pas représentatifs des agriculteurs » et tenaient des propos « extrêmement choquants » comme « on est chez nous », rappelant ceux entendus lors des meetings de l'extrême droite, a-t-elle jugé sur RMC.
Dans des propos tenus auprès du Figaro, Emmanuel Macron accuse la Coordination rurale d'être derrière ces incidents et d'être liée au Rassemblement national. « Malgré les discussions et les avancées, un syndicat a fait le choix de ne pas appeler au calme: c'est la Coordination rurale », affirme-t-il, en assurant que « des décideurs locaux de la Coordination rurale sont engagés de manière très officielle au Rassemblement national ». « Le Salon a toujours brassé politiquement, ce n'est pas nouveau. Mais quand vous avez des centaines de gens avec des drapeaux réclamant le Frexit, ce ne sont pas des mouvements agricoles, c'est factuel », a-t-il estimé.
Elections européennes en ligne de mire
A trois mois des élections européennes, le chef de l'Etat, qui compte s'engager dans ce « combat existentiel », juge que « le clivage européen, il est là » sur l'agriculture. « Il y a une offre politique pour réformer l'Europe, la rendre plus souveraine, plus unie aux côtés de l'Ukraine, et défendre notre PAC. Et de l'autre côté, il y a des gens qui, avant, assumaient d'être pour le Frexit et qui maintenant veulent juste sortir de la zone euro. Ce sont des transformistes », a-t-il résumé.
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