POLEMIQUEUne ministre s'excuse après avoir comparé attente du remaniement et cancer

L’attente du remaniement comparable à celle du diagnostic d’un cancer ? La « maladresse » d'une ministre

POLEMIQUEDominique Faure, la ministre des Collectivités territoriales et de la ruralité, a comparé samedi l'attente du remaniement avec celle d'un malade à qui l'on a diagnostiqué un cancer. De quoi susciter la polémique
Julie Urbach

J.U.

L'essentiel

  • Dominique Faure a reconnu dimanche dans la soirée « une maladresse » après des propos tenus samedi sur France Culture, qui ont beaucoup fait parler.
  • Dans cet interview, la ministre des Collectivités territoriales et de la ruralité avait comparé sa situation de ministre, qui a attendu quatre semaines avant que sa reconduction au gouvernement ne lui soit confirmée, avec celle que peut vivre certains malades après le diagnostic d'un cancer.

Elle a fini par présenter ses « excuses ». Dominique Faure, la ministre des Collectivités territoriales et de la ruralité, a reconnu dimanche dans la soirée « une maladresse » après des propos tenus samedi sur France Culture, qui ont beaucoup fait parler. « Si certains se sont sentis blessés par mes mots, je le regrette (…) », a-t-elle écrit sur son compte X (ex-Twitter).

Au coeur de la polémique, une comparaison faite entre sa situation de ministre, qui a attendu quatre semaines avant que sa reconduction au gouvernement ne lui soit confirmée, avec celle que peut vivre certains malades. Interrogée sur cette « période d’attente », elle a répondu : « C’est comme des gens à qui l’on a diagnostiqué un cancer, et qui doivent attendre quatre, cinq semaines parfois, les résultats des analyses pour savoir quelle forme de cancer, comment ils vont être soignés, quels risques ils ont… »

« La vie apprend à relativiser »

« Ce n’est absolument pas les mêmes enjeux », a néanmoins complété Dominique Faure, voulant par cet exemple montrer que « la vie apprend à relativiser, à surmonter ». Des paroles qui n’ont pas empêché de vives réactions politiques. « À se demander si les ministres ne font pas un concours du plus indécent, a par exemple commenté le premier secrétaire du PS Olivier Faure. Qu’ont-ils vécu pour être à ce point hors de tout sens commun ? »

Reprochant de la « mauvaise foi », Dominique Faure a dans un premier temps tenté de se défendre en partageant la suite de l’interview. « Quand j’entendais certains me dire que c’est insupportable (…) ce que vous inflige le président de la République en vous faisant attendre quatre semaines, je leur disais : ces mots me paraissent excessifs par rapport à d’autres personnes qui attendent et qui, elle, sont confrontées à des choses beaucoup plus graves. » En vain.