Grève des enseignants : Amélie Oudéa-Castéra « ne songe pas à démissionner »
POLEMIQUES•Ses premières semaines à la tête du ministère de l’Education nationale ont été tout sauf un long fleuve tranquille, les polémiques sur l’école Stanislas l’ayant immédiatement fragilisée20 Minutes avec AFP
«Je ne songe pas à démissionner », a affirmé Amélie Oudéa-Castéra. Un coup c’est oui, un coup c’est non. Alors qu’elle avait affirmé sur France 2 mi-janvier qu’elle y avait déjà songé, la ministre de l’Education nationale, prise dans une série de polémiques après des déclarations controversées sur l’école publique, a dit le contraire sur TF1 ce vendredi. Interrogée sur les garanties qui avaient pu lui être données par l’Elysée et Matignon sur son maintien en poste, elle a éludé la question en soulignant que « rien n’est garanti pour personne ».
Au lendemain d’une grève intersyndicale qui a mobilisé un enseignant sur cinq, Amélie Oudéa-Castéra a reconnu que ses premiers pas à la tête d’un super ministère rassemblant l’Education nationale, la Jeunesse, les Sports, les Jeux olympiques ne se sont pas bien déroulés : « le début n’a pas été bon, évidemment », a-t-elle déclaré. Mais « ce qu’il faut regarder, c’est la manière dont j’ai commencé à avancer depuis trois semaines », a-t-elle poursuivi.
Tourner la page de la polémique Stanislas
Promue il y a trois semaines dans le gouvernement Attal, Amélie Oudéa-Castéra cristallise le mécontentement des enseignants et de leurs syndicats qui avaient initialement appelé à manifester jeudi contre les réformes dites du « choc des savoirs » lancées par son prédécesseur Gabriel Attal. « Je suis dans l’action au service de l’Education nationale » et « je veux contribuer à la réussite de l’école », car « je pense que j’ai beaucoup de choses à apporter à cette action : de la méthode, du dialogue, de l’action, de la volonté et du courage », a poursuivi la ministre.
Les critiques à son encontre prononcées par les manifestants dans les cortèges, elles « me touchent » et « renforcent ma détermination à me mettre au service de l’école et de la réussite de tous les élèves », a-t-elle ajouté.
Elle a redit vouloir tourner la page sur la polémique liée à ses propos sur « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public ou sur la scolarisation de ses enfants au Collège Stanislas, un établissement privé catholique accusé de « dérives ». « Je me suis excusée, je me suis expliquée, maintenant avançons », a-t-elle déclaré.
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