Amélie Oudéa-Castéra se rend en catimini dans un collège… sans prévenir son propriétaire
chut !•Lors de son déplacement au collège de Pontfaverger-Moronvilliers, le 23 janvier dernier, la ministre de l’Education n’a pas prévenu le département, pourtant propriétaire des lieux20 Minutes avec agence
La ministre de l’Education avait décidé de se rendre en catimini dans un établissement scolaire de la Marne pour éviter les questions des journalistes. Amélie Oudéa-Castéra a donc organisé une visite secrète au collège de Pontfaverger-Moronvilliers, le 23 janvier dernier. Un peu trop peut-être, puisque même le conseil départemental n’avait pas été mis au courant, révèlent nos confrères de L’Union.
Or, le département est propriétaire du collège en question. Selon le quotidien local, ce déplacement a été décidé la veille mais ni le ministère de l’Education, ni la préfecture n’ont prévenu le conseil départemental. Les enseignants avaient été avertis le lundi matin mais avaient ordre de ne pas diffuser l’information. Résultat : le vice-président de la collectivité, Vincent Verstraete, a dû modifier son agenda en urgence et au dernier moment pour venir accueillir la ministre mardi matin.
« J’ai eu des propos maladroits »
Si Amélie Oudéa-Castéra s’est montrée discrète sur son passage dans la Marne, c’est bien parce qu’elle est sous le feu de plusieurs polémiques depuis sa prise de fonction. Ses déclarations sur l’école publique puis les révélations autour d’un passe-droit obtenu par son fils sur Parcoursup ont plombé les débuts de la ministre Rue de Grenelle.
Face aux élèves du collège de Pontfaverger-Moronvilliers, Amélie Oudéa-Castéra s’est excusée pour cette « visite un peu impromptue », selon L’Union. Avant de faire son mea culpa : « Je sais que je n’ai pas bien commencé, que j’ai eu des propos maladroits », a-t-elle déclaré devant quelques adolescents et professeurs.
Une grève ce jeudi 1er février
Ce jeudi 1er février, la ministre sera de nouveau sur le gril avec une grève massive attendue dans les établissements scolaires. Les principaux syndicats d’enseignants appellent à manifester pour les salaires et les conditions de travail, sujets auxquels s’ajoute la défense de l’école publique après les déclarations polémiques d’Amélie Oudéa-Castéra.
« La situation s’est aggravée avec la nomination d’une ministre à temps partiel qui s’est discréditée dès ses premières prises de parole en attaquant l’école publique, laïque et gratuite », indique dans un communiqué le FSU-SNUipp, premier syndicat dans le primaire. Amélie Oudéa-Castéra a justifié l’inscription de ses enfants dans le privé par « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public, ce qui a « laissé des traces », abonde Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du second degré.