Ligne de défenseOudéa-Castéra accuse certains de faire d’elle un « symbole » à « abattre »

Amélie Oudéa-Castéra accuse certains de faire d’elle un « symbole d’une caste » à « abattre »

Ligne de défense« J’ai blessé des personnes que pour rien au monde je ne voulais blesser. Mea culpa », a déclaré la ministre lors d’un déplacement
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La crise des agriculteurs nous l’avait (presque) fait oublier : Amélie Oudéa-Castéra est dans l’oeil du cyclone depuis sa nomination le 11 janvier après une polémique sur la scolarité de ses enfants. Heureusement, la nouvelle ministre de l’Education nationale et des Sports nous a rappelé mardi que la controverse n’était pas éteinte.

Lors de la cérémonie des vœux du comité olympique français (CNOSF), elle a déclaré que « même au sein du Parlement on voudrait faire de moi le symbole d’une caste privilégiée à combattre, à abattre ».

Pour rappel, Amélie Oudéa-Castéra, qui enchaîne les gaffes, est sous le feu des critiques en raison, en autre, de la scolarisation de ses enfants dans l’établissement privé Stanislas et de ses déclarations sur l’école publique Littré et ses « paquets d’heures pas sérieusement remplacées ». Une sortie qui a déclenché l’ire de plusieurs syndicats d’enseignants, et une défense de la ministre mise à mal peu après par le quotidien Libération qui a publié plusieurs témoignages démentant cette version.

« Cette faute, je ne suis pas sûre d’arriver à me la pardonner »

« Ces deniers jours j’ai évoqué de manière maladroite, un souvenir erroné de maman vieux de 15 ans. J’ai blessé des personnes que pour rien au monde je ne voulais blesser. Mea culpa », a-t-elle dit. « Je vous le dis ce soir, cette faute, je ne suis pas sûre d’arriver à me la pardonner moi-même un jour. C’est pour moi une meurtrissure, contrairement à beaucoup d’étiquettes que beaucoup de gens veulent me coller sur les épaules. La seule injonction qui me sois jamais donnée à moi-même, ce n’est pas de gagner (…), de conquérir, mais de me comporter comme quelqu’un de bien et ce n’est pas ce que j’ai fait. »

« Ce que j’ai découvert de l’évocation maladroite, erronée, fautive, d’un souvenir (…) Il peut jaillir un torrent qui éclabousse tout jusqu’aux choix les plus intimes (…) une mécanique qui voudrait balayer tout ce qui a été construit, salir tout ce qui peut l’être », a-t-elle poursuivi dans un long monologue de défense. « Et même au sein du Parlement on voudrait faire de moi le symbole d’une caste privilégiée à combattre, à abattre. Alors que la seule chose que j’ai héritée de ma famille c’est l’amour du travail bien fait, du goût de l’effort, la passion du mérite. Et c’est tout ça qui fait que le sport est mon milieu naturel », a-t-elle dit devant une assemblée qui l’a longuement applaudie à la fin de son discours.

La ministre a également cité le poème de Rudyard Kipling « sois un homme mon fils » qui était dans sa chambre d’enfant. « Tant que ce mandat à la tête de ce magnifique ministère me sera confié je ferai tout pour faire réussir les enfants, tous les enfants de la République », a-t-elle également ajouté.