AVANTIEn 2024, les nationalistes veulent un « moment décisif » pour l’autonomie

Corse : « Concrétiser l’autonomie » avec un « moment décisif », annoncent les nationalistes pour 2024

AVANTILa collectivité de Corse est engagée dans des discussions avec l’État afin de définir un statut d’autonomie
20 Minutes avec AFP

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La politique est d’abord un rapport de force. Devant plusieurs centaines de militants rassemblés pour l’assemblée générale du mouvement Femu a Corsica, Gilles Simeoni, le président de la collectivité de Corse, a prononcé ce dimanche un discours d’un peu moins d’une heure annonçant un « moment décisif pour 2024, qui doit nous permettre de concrétiser le statut d’autonomie globale ».

L’occasion de marteler son désir d’autonomie dans le cadre des discussions avec le gouvernement sur l’évolution législative de l’île. Dans un amphithéâtre de l’université de Corte, le président de l’exécutif de Corse a également rappelé les arguments en faveur de l’autonomie, qui doit permettre selon lui de « répondre aux attentes et aux urgences du quotidien ». En l'occurrence, les « problématiques de transports, dérives mafieuses, santé, économiques… L’autonomie n’est pas une baguette magique mais elle doit nous donner les moyens de nous développer ».

Un texte espéré d'ici juin à l’Assemblée

Pour François Martinetti, secrétaire général du mouvement autonomiste, ce nouveau statut « présente une opportunité à portée historique pour engager le peuple corse sur le chemin de la vie, de l’espoir et de l’émancipation. Elle ouvre la voie au règlement politique de la question corse qui permettra de solder un demi-siècle de conflits et d’inaugurer une nouvelle ère des relations entre la Corse et la République française, basées sur le respect et la reconnaissance mutuels ».

Gilles Simeoni a également rappelé le calendrier des discussions engagées avec le gouvernement : « Un accord politique en Corse dans les toutes prochaines semaines puis à Paris, toujours fidèle à la délibération du 5 juillet 2023 votée par l’assemblée de Corse. Ensuite, le vote séparé, sur la base de cet accord à portée historique, du texte constitutionnel et organique avant la fin du premier semestre par l’Assemblée nationale et le Sénat, suivi de la réunion du Parlement en congrès à l’automne » pour approuver cette révision constitutionnelle. Une consultation des Corses, sur la base d’un référendum, est également prévue.