JusticeUn parti accuse le RN d'« intelligence avec une puissance étrangère »

Le Parti radical de gauche accuse le RN d'« intelligence avec une puissance étrangère »

JusticeLe Parti radical de gauche (PRG) a saisi la procureure de Paris sur des liens présumés du Rassemblement national avec la Russie
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Nouveau rebondissement dans l’affaire des liens présumés entre le Rassemblement national (RN) et la Russie. Le Parti radical de gauche (PRG) a saisi la procureure de Paris sur le sujet et d’éventuels actes « d’intelligence avec une puissance étrangère » et « de corruption », au titre de l’article 40 du Code pénal, a annoncé son président Guillaume Lacroix lundi.

S’appuyant sur plusieurs enquêtes journalistiques, dont la dernière du Washington Post le 30 décembre 2023, le PRG estime qu’il en ressort que le RN, et avant lui le Front National, ainsi que ses dirigeants, « se sont rendus coupables de plusieurs crimes et délits », comme « intelligence avec une puissance étrangère », « livraison d’informations à une puissance étrangère » et « corruption et abus de confiance ».

Selon l’article 40 du code de procédure pénale, « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République ».

Le RN avait dénoncé une « cabale »

Dans son enquête, le Washington Post accuse le RN de jouer un rôle décisif dans la stratégie orchestrée par l’entourage de Vladimir Poutine pour déstabiliser l’Europe et « saper le soutien à l’Ukraine ». Le quotidien américain évoque une vaste entreprise de subversion de la Russie combinant les réseaux sociaux – orientés à l’aide de « fermes à trolls » – et la coopération de partis d’extrême droite, dont le RN.

Le parti de Marine Le Pen avait dénoncé début janvier « une cabale » et affirmé qu’il « n’y a pas de lien entre la Russie et le Rassemblement national ».