Gouvernement Attal : Bourlanges aurait préféré un « soutien sans participation » du MoDem
MA MAJO VA CRAQUER•Plusieurs voix dans le parti centriste de François Bayrou s’élèvent pour prendre leurs distances avec la stratégie présidentielle20 Minutes avec AFP
Le député du MoDem Jean-Louis Bourlanges aurait préféré que son parti, allié du camp présidentiel, soit dans un « soutien sans participation » du nouveau gouvernement, qui « penche beaucoup plus nettement à droite » que le précédent. « Le coeur du gouvernement, c’est ce qui a été annoncé jeudi et il n’est pas normal qu’on ait 6 ou 7 ministres d’inspiration sakorzyste (…) et un seul ministre MoDem » et « j’aurais plutôt été partisan de ce qu’on appelait naguère le soutien sans participation », a affirmé dimanche sur franceinfo le président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Le MoDem ne compte qu’un seul ministre dans l’équipe resserrée de 14 ministres annoncée jeudi : Marc Fesneau, reconduit in extremis à l’Agriculture, alors qu’une majorité de ses membres viennent de la droite. Elle sera complétée la semaine prochaine par une liste additionnelle de ministres délégués et de secrétaires d’État. « On verra s’il y a rupture ou pas » entre le MoDem et le gouvernement mais « l’effet Dati (…) annule partiellement l’effet Attal », selon lui.
Soutien sur les Affaires étrangères
Il y a « un écart de communication entre la nomination de Gabriel Attal et la composition du gouvernement », a expliqué Jean-Louis Bourlanges. Gabriel Attal « incarnait cette espèce de reproduction du macronisme initial, c’est-à-dire à la fois la jeunesse, l’entraînement et le ''en même temps'' » soit « l’équilibre nécessaire (…) entre la droite et la gauche », mais « trois jours plus tard, on fait un gouvernement qui penche beaucoup plus nettement à droite ».
En revanche, le député ne veut se livrer « à aucun procès d’intention sur ce que fera ce gouvernement » sur le fond, car il « ne pense pas qu’on aille vers une rupture conservatrice de la politique gouvernementale ». En ce qui concerne les Affaires étrangères, où a été nommé Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, « les choix initiaux sont les bons ». Les choix d’aller en Ukraine, puis en Allemagne et en Pologne, c’est « la reconstitution du triangle de Weimar, entre Paris, Berlin et Varsovie, qui est une des clés d’une relance de l’Union européenne et une position pleine d’initiatives » avant les élections européennes de juin.