La mise en garde de Macron sur l’amalgame entre « le rejet des musulmans et le soutien des juifs »
avertissement•Le président a mis en garde ceux qui « prétendent soutenir nos compatriotes de confession juive en confondant le rejet des musulmans et le soutien des juifs », dans une allusion claire à l’extrême droite20 Minutes avec AFP
«S’en prendre à un juif », « c’est toujours chercher à atteindre la République », a rappelé Emmanuel Macron. Dans un discours devant le Grand Orient de France, principale obédience française de francs-maçons, le chef de l’Etat a également mis en garde mercredi ceux qui « prétendent soutenir nos compatriotes de confession juive en confondant le rejet des musulmans et le soutien des juifs », dans une allusion claire à l’extrême droite.
Emmanuel Macron a relevé que « l’antisémitisme refai[sait] surface », « dans les mots et sur les murs ». « Il s’affiche sans crainte, sans honte », a-t-il déploré. « La République ne transige pas et ne transigera pas. Et nous serons impitoyables face aux porteurs de haine », a-t-il prévenu. « Veillons à toutes les confusions », a poursuivi Emmanuel Macron.
Les extrêmes visés
Il a épinglé ceux qui « préfèrent rester ambigus sur la question de l’antisémitisme par souci de flatter de nouveaux communautarismes », visant le parti de gauche radicale La France insoumise. Et ceux qui « prétendent soutenir nos compatriotes de confession juive en confondant le rejet des musulmans et le soutien des juifs, en refusant, ceux-là mêmes, de condamner clairement leur position passée et tous les mots définitifs d’hier », dans en allusion à l’extrême droite.
Sans le nommer, Emmanuel Macron s’en prend au président du Rassemblement national Jordan Bardella qui a estimé dimanche que le fondateur du Front national Jean-Marie Le Pen n’était « pas antisémite », malgré ses multiples condamnations notamment pour avoir qualifié les chambres à gaz de « détail » de l’histoire. Depuis, Jordan Bardella, et la cheffe de file des députés RN Marine Le Pen, fille de Jean-Marie Le Pen, ont annoncé leur participation à la marche de dimanche contre l’antisémitisme, semant l’embarras dans les rangs du camp présidentiel.