Soutien de Macron en 2017, Gilbert Cette nommé à la tête du Conseil d’orientation des retraites
changement de direction•L’économiste va remplacer Pierre-Louis Bras, très critiqué par l’exécutif au moment de la réforme des retraites20 Minutes avec AFP
Le gouvernement n’aura plus à craindre les prises de position du Conseil d’orientation des retraites (COR). Lors du Conseil des ministres, mardi, l’économiste Gilbert Cette a été nommé président de l’organisme et remplace ainsi Pierre-Louis Bras, très critiqué par l’exécutif au moment de la réforme des retraites. Le gouvernement avait annoncé la semaine dernière qu’il souhaitait remercier l’ancien président, assurant que ce n’était « pas une sanction » mais un « timing cohérent », après « neuf ans » de présidence.
Plusieurs syndicats avaient dénoncé une éviction liée aux prises de position de Pierre-Louis Bras pendant le débat sur la réforme des retraites, qui contredisaient certaines prévisions gouvernementales et avaient déclenché l’ire de la majorité.
Le COR, qui regroupe 41 membres – parlementaires, représentants du patronat et des syndicats, membres des grandes administrations et experts – est une instance d’expertise et de concertation rattachée à Matignon, mais qui travaille de façon indépendante. Il est chargé « d’analyser et de suivre les perspectives à moyen et long terme du système de retraite français ».
Soutien de Macron et de la réforme des retraites
Né en 1956, et titulaire d’un doctorat en science économique de l’université Panthéon-Sorbonne, Gilbert Cette enseigne au sein de l’école de commerce Neoma et de l’université d’Aix-Marseille.
Ancien membre du Conseil d’analyse économique, il est adjoint au directeur général des études et des relations internationales de la Banque de France, et président depuis 2017 du groupe d’experts sur le smic, chargé de remettre chaque année un rapport au gouvernement. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages relatifs au droit du travail et aux politiques macroéconomiques.
En avril 2017, au moment de l’élection présidentielle, il avait signé avec une quarantaine d’autres économistes une tribune de soutien à Emmanuel Macron, publiée dans Le Monde. « Nous estimons que le programme d’Emmanuel Macron est le plus à même de poser les bases de la nouvelle croissance économique dont notre pays a besoin. Il l’est parce qu’il fait le pari du travail, de la jeunesse, de l’innovation, de l’inclusion, de l’investissement et de la transition environnementale », écrivaient les auteurs de cette tribune.
Il s’est depuis exprimé plusieurs fois dans la presse, notamment pour soutenir la réforme des retraites qu’il a par exemple jugée, dans Les Echos en janvier, « assez équilibrée » et à même « d’assurer la soutenabilité du régime ».