Guerre Hamas-Israël : Un débat inflammable sur le Proche-Orient à l’Assemblée ce lundi
CONFLIT•Ce débat sans vote, organisé au titre de l’article 50-1 de la Constitution, doit démarrer à 16h00 avec une déclaration de la Première ministre, Elisabeth Borne20 Minutes avec AFP
Un débat inflammable à la veille d’une visite d’Emmanuel Macron à Tel-Aviv. Le gouvernement viendra réaffirmer lundi sa position d’équilibriste sur le Proche-Orient devant les députés, avec l’espoir qu’y prévale « l’esprit d’unité », mis à mal par une polémique autour du déplacement de Yaël Braun-Pivet en Israël.
Ce débat sans vote, organisé au titre de l’article 50-1 de la Constitution, doit démarrer à 16h00 avec une déclaration de la Première ministre, Elisabeth Borne, suivie des prises de parole des orateurs des groupes et des présidents des commissions des Affaires étrangères et des Affaires européennes. Le gouvernement clôt la discussion.
Il prend place au lendemain d’un déplacement en Israël de la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, en compagnie du patron de LR Eric Ciotti, au cours duquel elle a affirmé que le France soutenait « pleinement » Israël et que rien ne devait « empêcher » le pays « de se défendre » dans la guerre qui l’oppose au Hamas.
Des accusations « abjectes »
« Pendant ce temps Madame Braun-Pivet campe à Tel-Aviv pour encourager le massacre du peuple palestinien ! », a vilipendé sur X (ex-Twitter) le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon. Une attaque condamnée à son tour par de nombreux élus, de la majorité, de LR, du RN et jusqu’au PS, où la députée Valérie Rabault a dénoncé des « accusations […] abjectes ».
Le débat sera l’occasion pour le gouvernement de redire sa position, portée samedi au Caire par la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, et qu’elle a ainsi résumée dans une interview à La Tribune Dimanche : « Condamner le Hamas et son action terroriste, éviter l’embrasement dans la région et pour cela rappeler qu’il faut un horizon politique autour de la solution à deux Etats, rappeler que le droit international humanitaire doit être respecté, et bien sûr obtenir un accès humanitaire d’urgence pour les populations civiles à Gaza ».
« Face à la gravité de la situation », Colonna veut « croire que l’esprit d’unité et le sens des responsabilités prévaudront au cours de ce débat ».