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La gauche sort « déçue » de la réunion entre Macron et les chefs de partis

Sommet politique : Après la réunion avec Macron, le RN note des débats « francs », la gauche « déçue »

UNE LONGUE DISCUSSIONSelon un chef de parti, Emmanuel Macron entend proposer « rapidement » une « méthode » de travail avec « un agenda plus précis », sans s’engager sur de possibles référendums
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le sommet politique de Saint-Denis a pris fin. Emmanuel Macron et les chefs de partis ont joué les prolongations jusque tard dans la nuit pour cette rencontre inédite voulue par le chef de l’État en quête de points de « consensus ».

Les échanges à huis clos ont débuté mercredi à 15 heures pour ne se terminer qu’après 03 heures ce jeudi : douze heures de discussions sur la situation internationale, les institutions et la « cohésion de la Nation » après les émeutes du début de l’été.

Bardella a reparlé d’un référendum sur l’immigration

A la fin de la rencontre, Emmanuel Macron a expliqué qu’il entendait proposer « rapidement » une « méthode » de travail avec « un agenda plus précis », sans s’engager sur de possibles référendums, ont rapporté un chef de parti et une source proche d’un autre participant. Il a dit souhaiter réunir à nouveau les onze chefs de partis représentés au Parlement dans un « format identique » à ces « Rencontres de Saint-Denis ».

Premier à se présenter devant les médias à l’issue de cette réunion, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a évoqué des débats « francs », mais s’est dit « dans l’incapacité » de préciser sur quoi ils déboucheraient. Il a également assuré avoir dit à Emmanuel Macron « que la réforme des retraites avait évidemment créé un fossé entre lui et les Français » et qu’un référendum sur l’immigration, qu’il réclame, était la « seule mesure efficace ».

« On est venus, on a vu et on a été déçus », a pour sa part dit juste après la cheffe des écologistes Marine Tondelier, tandis que Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, lâchait à ses côtés avoir eu « l’impression de vivre 12 heures sur la planète Mars », face à un interlocuteur qui n’est pas « prêt à entendre » les propositions de la gauche.

« On est loin du grand soir », a renchéri le patron du Parti socialiste, Olivier Faure. Seul point positif à ses yeux, un engagement présidentiel sur une « conférence salariale », que la Nupes demandait. Arrivés à quatre avec le dirigeant communiste Fabien Roussel, les chefs de la Nupes n’étaient plus que trois devant les caméras à la sortie de la réunion.

Un séminaire gouvernemental de suivi le 6 septembre

Très courtisé par la Macronie qui dépend souvent des voix de la droite à l’Assemblée en l’absence de majorité absolue depuis 2022, le patron du parti Les Républicains Eric Ciotti ne s’est pas exprimé publiquement.

Selon un cadre du camp présidentiel, les discussions sur la situation internationale ont été « constructives », et celles sur les institutions ont montré que la nécessité d’une « modernisation » pour « faire davantage participer les citoyens » était « partagée » par tous. Un séminaire gouvernemental de suivi de la rencontre de Saint-Denis se tiendra par ailleurs le 6 septembre.