COMMEMORATIONA Bormes-les-Mimosas, Macron appelle les jeunes à l’union contre le « chaos »

A Bormes-les-Mimosas, Emmanuel Macron appelle les jeunes à l’union contre le « chaos »

COMMEMORATIONComme chaque année, le chef de l’État s’est exprimé à l’occasion des commémorations du 79e anniversaire de la libération de la ville
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Emmanuel Macron a mis en garde la jeunesse française contre le « chaos » et la « désunion », quelques semaines après les émeutes urbaines, jeudi lors de sa première prise de parole de la rentrée, à l’occasion des commémorations du 79e anniversaire de la libération de la ville de Bormes-les-Mimosas.

Comme chaque année, le chef de l’État s’est exprimé à l’occasion de cette cérémonie dans cette cité du Var où se situe le Fort de Brégançon, résidence estivale des présidents de la République. Dans une courte allocution (13 minutes), Macron a rendu hommage aux jeunes ayant participé au débarquement de Provence, « prêts à mourir pour la liberté collective », avant d’évoquer la jeunesse française de 2023.

« Il y a dans nos jeunes un appétit de liberté, un idéalisme qui se cherche parfois. Et auquel nous devons répondre. Sans quoi, parfois, cette aspiration noble se retourne contre elle-même et sape les fondations de cette nation de liberté, d’égalité et de fraternité initiée en 1789 », a déclaré le président de la République. « Hors de ce champ commun prospèrent la division, la désunion, qui pavent la voie du chaos et de l’injustice », a averti Macron.

« Une frénésie de transgression »

Les jeunes libérateurs de 1944 « nous ont montré [qu']exercer sa liberté », « ça n’est pas une frénésie de transgression, ça n’est pas une fièvre de renverser les interdits. C’est d’abord et avant tout une volonté maîtrisée et forte, capable d’assumer les contraintes qu’elle se choisit », a également déclaré le chef de l’État.

« Et cette liberté-là, qui n’existe que parce qu’elle est toujours et d’abord collective, les droits qui s’ensuivent qui ne sont là que parce qu’il y avait d’abord des devoirs, c’est ce dont nous devons nourrir nos jeunes générations », a-t-il ajouté. La mort de Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier le 27 juin à Nanterre, a été suivie de plusieurs nuits d’émeutes urbaines dans de nombreuses villes en France. Le chef de l’État avait alors souligné le besoin de restaurer l’autorité dans le pays, à tous les niveaux.

Le président n’a fait aucune autre allusion à la situation politique lors de cette cérémonie protocolaire devenue un passage obligé des étés présidentiels, précédant de quelques jours le Conseil des ministres de reprise.