Terminé
Gouvernement Borne : « Nous aurons à apporter des réponses profondes aux émeutes que nous avons vécues », assure Macron
Discours•Suivez avec nous toutes les informations liées au remaniement en ce vendredi 21 juilletD.R & N.T avec AFP
L’ESSENTIEL
- Le président Emmanuel Macron s’exprimera en ouverture du Conseil des ministres vendredi à 11 heures, au lendemain d’un remaniement gouvernemental.
- Après un remaniement qui leur a épargné de nouveaux débauchages, les Républicains se préparent pour « l’automne de tous les dangers » où ils comptent peser de tout leur poids sur deux priorités : l’immigration et le budget.
- Si plusieurs ministres issus de la société civile quittent le gouvernement, les poids lourds régaliens (Intérieur, Justice, Finances, Armées…) restent. Onze portefeuilles sur 41 changent certes de titulaires, mais le gouvernement conserve son architecture globale.
A VOIR
A LIRE
18h40
Ce live est terminé !
Bonsoir. Merci d'avoir suivi cette journée avec nous. La rédaction de 20 Minutes vous souhaite à toutes et à tous un bon week-end.
16h05
Sylvain Maillard, favori pour succéder à Aurore Bergé
L’élection à la présidence du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale aura lieu mercredi, a indiqué le groupe macroniste, Sylvain Maillard faisant figure de favori pour succéder à Aurore Bergé, nommée ministre.
Le scrutin se déroulera par voie électronique, avec un premier tour de 9 heures et 13 heures puis un second tour l’après-midi si nécessaire.
Le vice-président du groupe Sylvain Maillard (Paris), qui a déjà annoncé sa candidature, passe pour le grand favori. Ses collègues députés Guillaume Vuilletet (Val-d’Oise) et Frédéric Descrozailles (Val-de-Marne) pourraient aussi se porter candidats. La clôture des candidatures est prévue samedi à 10 heures.
Sylvain Maillard, député de Paris âgé de 49 ans, avait déjà assuré la présidence par intérim du groupe de 171 élus à l’automne, lors du congé maternité d’Aurore Bergé, nommée jeudi ministre des Solidarités et des Familles.
Patron d’une PME d’import-export, cet ancien chiraquien passé par l’UDF, le Nouveau Centre puis l’UDI, a rejoint Emmanuel Macron dès 2016 et a été l’un des porte-parole de sa campagne présidentielle en 2017.
14h42
« La France s’enfonce » s’alarme Bruno Retailleau
Sur Twitter, Bruno Retailleau, patron des Républicains au Sénat, « ne pense pas qu’on puisse tenir bien longtemps comme cela ». « Indépendance, efficacité, ordre républicain, exigence en matière de dépenses publiques… Ce qui frappe dans l’allocution d’Emmanuel Macron, c’est l’abîme entre ses mots et ses actes, ses promesses et ses résultats, le tableau qu’il dessine et la réalité qui s’impose à tous les Français. Un pouvoir Potemkine qui se recroqueville pendant que la France s’enfonce. »
13h53
« Ce remaniement est un resserrement de la Macronie », pour Clémence Guetté
La députée LFI du Val-de-Marne a analysé ce remaniement comme un « resserrement » de l’exécutif et juge que la nomination de Gabriel Attal au poste de ministre de l’Education Nationale est une « provocation », au vu de sa scolarité passée exclusivement dans l’enseignement privé. « Gabriel Attal est promu à l’Éducation nationale alors qu’il ne connaît rien à l’école publique. Les professeurs sont encore méprisés. Nous serons à leurs côtés. » Un avis partagé par son collègue insoumis Thomas Portes.
13h40
Le remaniement acte « la fin du gouvernement des experts », selon l’Ifop
Les départs de ministres issus de la société civile comme Pap Ndiaye ou François Braun, lors du remaniement de jeudi, actent « la fin du gouvernement des experts » instauré par Emmanuel Macron dès 2017, analyse auprès de l’AFP Frédéric Dabi, directeur général opinion de l’Ifop.
« C’est une page qui se tourne avec les départs de Pap Ndiaye à l’Education, de François Braun à la Santé, d’Isabelle Rome à l’Egalité entre les femmes et les hommes et de Jean-Christophe Combe aux Solidarités. On peut dire que c’est la fin de ce que l’on a appelé le "gouvernement des experts". C’était une sorte de mantra du macronisme dès 2017. Face à des Français déçus par les gouvernements extrêmement politiques de Nicolas Sarkozy et François Hollande, l’idée consistait à nommer des experts au sein de l’exécutif. D’autant plus que le banc de touche du macronisme était faible en termes de personnalités politiques très fortes. Cette vision est restée tout au long du premier quinquennat et elle a été maintenue après 2022. Mais avec les départs d’hier (jeudi), on revient à des gouvernements plus politiques. C’est la principale caractéristique de ce remaniement qui n’a pas intéressé les Français. »
13h16
La famille Cazeneuve au cœur de l’Etat
Deux députés, des passages en cabinets ministériels et maintenant un ministre : Aurélien Rousseau et sa belle-famille Cazeneuve sont au cœur du macronisme, suscitant des interrogations quant au risque de conflit d’intérêts entre le nouveau ministre de la Santé et son épouse, n° 2 de l’Assurance maladie.
Directrice déléguée de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), Marguerite Cazeneuve peut-elle poursuivre les mêmes missions, après la nomination de son mari ? L’Assurance maladie a mis en avant vendredi un feu vert du secrétariat général du gouvernement, dans une « note juridique » transmise en « amont » de la nomination d’Aurélien Rousseau.
Le père de Marguerite, Jean-René Cazeneuve, occupe la fonction stratégique de rapporteur général du budget à l’Assemblée. Le député du Gers a d’ailleurs été sollicité pour le ministère du Budget lors de ce remaniement, sans donner suite pour « une somme de raisons personnelles », dit-il.
Son fils siège également à l’Assemblée : Pierre Cazeneuve, largement élu dans les Hauts-de-Seine depuis juin 2022, après être passé par le cabinet d’Emmanuel Macron.
13h09
Jean-Luc Mélenchon tacle Emmanuel Macron après son discours
Le fondateur de la France Insoumise n’a guère apprécié le discours du président. Jean-Luc Mélenchon écrit ainsi sur Twitter : « #Remaniement, discours de #Macron, plus rien n’impacte. La macronie au fil de l’eau dérive aux hasards des humeurs du monarque présidentiel. »
12h56
Olivier Faure dénonce le « libéralisme autoritaire » de Macron
Sans surprise, l’opposition n’a pas été franchement convaincue par l’intervention présidentielle. Pour Olivier Faure, patron du PS, c’est « le libéralisme autoritaire au service de l’injustice ».
12h47
Véran réfute la notion de conflit d’intérêts sur le cas Aurélien Rousseau
Marguerite Cazeneuve, la femme du nouveau ministre de la Santé Aurélien Rousseau, est la n°2 de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et certains y voyaient un risque de conflit d’intérêts. En aucun cas pour Olivier Véran qui a rappelé la droiture du futur ministre de la Santé.
D’ailleurs ce vendredi, une note juridique du Secrétariat général du gouvernement citée par la Cnam, indique que « les exigences d’impartialité qui s’appliquent aux membres du gouvernement ne s’opposent nullement à ce que le conjoint de la directrice déléguée de la Cnam soit ministre de la Santé ». En revanche, le ministre va devoir « préciser à la Première ministre […] qu'il se déporte de toute décision qui concernerait la situation personnelle de sa conjointe au sein de la Cnam », précise la note.
12h44
Olivier Véran s’exprime en sortie de Conseil des ministres
Il est fort, très fort Olivier Véran. Il répond parfaitement aux questions des journalistes mais sans jamais dire quelque chose qu’on ne savait pas déjà. Bref, ce n’est pas très intéressant…
12h39
Le récap' de l’allocution d’Emmanuel Macron
Vous avez raté l’allocution d’Emmanuel Macron ? Pas de problème, nous vous avons préparé un petit récap' à lire ci-dessous.
12h36
Pour revoir l'allocution d'Emmanuel Macron, c'est ici!
11h43
« Il est attendu du gouvernement de la France d’être exemplaire », assure Macron
«La rentrée qui est devant nous va se structurer face à quelques thématiques. D’abord la nation française, sportive, va rentrer dans une ère de joie, de fierté et d’organisation collective. Dès septembre, nous accueillons la Coupe du monde de rugby et puis nous entrerons dans la phase finale de l’organisation des JO. »
« Ensuite, nous aurons dès la rentrée à préparer le pays pour un cadre exigeant et l’ordre en matière de finances publiques. »
« Nous aurons la question de l’immigration qui va structurer nos travaux de rentrée, ajoute le président. Et nous aurons à apporter des réponses profondes aux émeutes que nous avons vécues. Le risque de fragmentation profonde de la nation est là. Il y a un besoin d’autorité, de respect, d’espérance légitime. Il faut tirer les réponses de ce qu’il s’est passé et apporter des réponses. »
« Il est attendu aux membres du gouvernement d’être à la tâche, au service du collectif et des Français. Nous devons au pays d’agir, d’expliquer, et de le faire toujours avec la plus grande dignité. Il est attendu du gouvernement de la France d’être exemplaire. J’attends de vous de l’efficacité, les décisions n’arrivent pas assez vite dans la vie de nos compatriotes. Etre ministre, ce n’est pas parler dans le poste. C’est mettre en œuvre des décisions. »
« Je relancerai dès les premiers jours de septembre le Conseil national de la refondation pour remettre au cœur de la décision les acteurs locaux. »
11h28
« J’ai choisi la continuité et l’efficacité pour les temps qui viennent », assure Macron
«Depuis plus d’un an, sous l’autorité de la Première ministre, plusieurs gouvernements on pu avancer, assure Macron en Conseil des ministres. J’ai choisi la continuité et l’efficacité pour les temps qui viennent et s’ouvrent devant nous. »
« Le cap est clair et simple, c’est celui de l’indépendance du pays pour pouvoir consolider un modèle plus juste, ajoute le président. Nous croyons au travail et au mérite, ces principes sont fondamentaux et permettent à la France d’être plus forte. »
« Nous avons posé les jalons d’une transformation profonde du système scolaire », continue Macron. « En matière de santé aussi, les bases ont été posées. »
« Notre pays, comme toutes les grandes nations, doit faire face à une transformation écologique. Il y a l’urgence, et la préparation du long terme. Nous présenterons une planification écologique pour le pays qui touchera tous les secteurs. »
« Nous n’avons pas attendu la guerre, mais la nation française pour se protéger fait un choix clair », ajoute Macron sur la réforme du budget des armées.
« Ceci pose les jalons de cet ordre républicain auquel nous croyons. »
« Nous utilisons la constitution avec exigence, respect, mais détermination », insiste le président en évoquant la réforme des retraites. « L'été qui est là va répondre à quelques urgences, d'abord les suites des émeutes de juillet », explique le président. « Il nous faut aussi continuer le travail auprès des enfants des familles les plus précaires. Et il nous fait evidemment préparer la rentrée scolaire. »
« Il nous conviendra d'accompagner les territoires les plus fragilisés et les agriculteurs face aux sécheresses », continue Macron. « Troisième volet, continuer à faire attention au pouvoir d'achat. Enfin, celui des urgences et de la santé. Etre vigilant pour chaque territoire. »
11h09
Chenu critique un « gouvernement qui rétrécit »
Le député RN Sébastien Chenu a vertement critiqué vendredi le remaniement ministériel de la veille, moquant un « gouvernement qui rétrécit » composé d' « archi-fidèles soumis, fans d’Emmanuel Macron ».
Un remaniement, « ou c’est pour changer de cap politique (…) ou alors c’est pour élargir sa majorité », a expliqué le vice-président de l’Assemblée nationale sur BFMTV-RMC. Mais, selon lui « il n’y a pas d’orientation depuis les législatives » et « il n’y a pas d’élargissement (de la majorité), ils se sont au contraire rétrécis ».
« On voit bien ce sont les acteurs fidèles de la Macronie, les gens qui rentrent au gouvernement sont archi-fidèles, ce sont des acteurs historiques, parfois hystériques de la majorité macroniste », a-t-il ajouté.
09h28
« Je succède ce matin à un homme d’engagement, de détermination, d’écoute », raconte Aurélien Rousseau
Aurélien Rousseau succède au micro à François Braun. « Je succède ce matin à un homme d’engagement, de détermination, d’écoute, raconte-t-il. Tu as été un ministre qui a fait bouger les lignes. »
Le nouveau ministre de la Santé salue le travail de son prédécesseur et rappelle l’importance de ce ministère : « C’est un ministère des crises parce que le monde de la santé traverse depuis plusieurs années des crises au-delà du Covid-19. Il y a urgence à voir du concret pour les soignants et pour les soignés. »
Aurélien Rousseau se dit « déterminé » à « se confronter à des questions lourdes, éthiques », comme celle de la fin de vie.
09h19
« Je resterai moi-même, c’est-à-dire parfois un peu en dehors des lignes », dit Braun
François Braun démarre sa passation de pouvoir avec Aurélien Rousseau. « Félicitations pour votre nomination qui témoigne de votre engagement constant pour le service public », raconte l’ex-ministre en s’adressant à son successeur.
« Je veux remercier le président de m’avoir permis de me mettre au service de mes concitoyens. […] Je me suis lancé corps et âme dans ce nouveau défi. Ce ne fut pas un chemin pavé de roses mais ce ne fut pas non plus une traversée des enfers. »
« J'ai trouvé en arrivant un système de santé à bout de souffle. [...] Par nos actions, nous avons stoppé cette descente aux enfers, ajoute Braun. Je suis soulagé de laisser cette administration et cette rude tâche a un homme que je connais et apprécie depuis longtemps. »
08h30
Véran vante un « gouvernement renforcé »
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a vanté vendredi un « gouvernement renforcé » à l’issue d’un remaniement longtemps attendu qui a vu un changement de ministres à l’Éducation et à la Santé notamment.
« Certains parlent de remaniement, d’autres d’ajustement, moi je parlerais de renforcement », a expliqué sur France2 celui qui a été maintenu à son poste. « Vous avez au sein du nouveau gouvernement des élus d’expérience, des élus aussi de terrain, je pense au maire d’une ville industrielle du nord, je pense à une députée de la 2e ville de France, je pense à Fadila Khattabi qui était la présidente de la commission des Affaires sociales » à l’Assemblée, a-t-il dit à propos de Patrice Vergriete, nommé au Logement, et de Sabrina Agresti-Roubache, à la Ville.
« Donc il y a aussi un retour du politique renforcé au sein du gouvernement », a-t-il ajouté, concédant un certain échec des personnalités issues de la société civile comme Pap Ndiaye (Education), remplacé par l’étoile montante du macronisme Gabriel Attal, ou Jean-Christophe Combe (Solidarités) à qui succède la très politique Aurore Bergé.
07h59
La nomination d’Attal à « double tranchant »
Gabriel Attal, étoile montante de la macronie, remplace à l’Education l’universitaire Pap Ndiaye. Mais cette exposition médiatique est « à double tranchant », prévient Anne-Charlène Bezzina, maître de conférences en droit public à l’Université de Rouen qui ajoute que Gabriel Attal est un ministère « clivant ».
Son ascension « un peu irrésistible au sein du gouvernement risque de l’exposer tôt » et au final de le priver du « destin national espéré », selon elle. A moins que la stratégie du président soit de le « tester et couper l’herbe sous pied ».
07h40
Un remaniement plus cosmétique que stratégique
Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont procédé jeudi à un remaniement à la marge qui leur permet de se séparer des maillons faibles sans pour autant régler politiquement le problème de la majorité relative, selon plusieurs experts. Portés au pinacle par Emmanuel Macron en 2017, les ministres de la société civile sont les principaux sacrifiés des « ajustements » de l’exécutif, remplacés à l’Education et à la Santé par deux personnalités plus connues du camp présidentiel.
Gabriel Attal, étoile montante de la macronie, remplace à l’Education l’universitaire Pap Ndiaye, et la combative Aurore Bergé l’ancien directeur de la Croix rouge Jean-Christophe Combe aux Solidarités, deux ministres accusés de ne pas suffisamment « incarner » leurs dossiers, pourtant jugés prioritaires par Emmanuel Macron. « On va vers un gouvernement de personnalités plus présentes dans l’espace médiatique » et des nominations de « soldats de la macronie », note le politologue Bruno Cautrès. C’est un remaniement « de confort », pour le constitutionnaliste Benjamin Morel.
« C’est plus un ajustement avec le départ de personnalités qui n’ont pas convaincu. En fait on solutionne des couacs », ajoute Anne-Charlène Bezzina, maître de conférences en droit public à l’Université de Rouen.