Sous le feu des critiques, Gérald Darmanin devant les parlementaires sur le maintien de l’ordre
Contrôle•Le ministre de l’Intérieur va devoir s’expliquer sur l’emploi de la force par les policiers et gendarmes lors des affrontements à Sainte-Soline et lors des manifestations contre la réforme des retraites20 Minutes avec AFP
Après l’action, l’heure est aux explications. Gérald Darmanin va devoir s’expliquer ce mercredi devant les députés puis les sénateurs sur l’emploi de la force par les policiers et les gendarmes tant lors des manifestations contre la réforme des retraites dans le pays que lors des violents affrontements à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres.
Le ministre de l’Intérieur est attendu à 9 heures devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale puis à 11 heures devant celle du Sénat. Comme il le fait depuis dix jours, à mesure que les manifestations contre la réforme des retraites se sont durcies, Gérald Darmanin va tenter de démontrer que policiers et gendarmes ne font pas un usage excessif de la force.
La pétition sur la BRAV-M examinée à l’Assemblée
Dans le viseur du ministre de l’Intérieur, les militants et élus de la France insoumise, à commencer par Jean-Luc Mélenchon qui à ses yeux font preuve « d’une complaisance très inquiétante » à l’égard des violences de certains manifestants. Dans Le JDD dimanche, le ministre a dénoncé « le terrorisme intellectuel de l’extrême gauche qui consiste à renverser les valeurs : les casseurs deviendraient les agressés et les policiers les agresseurs ».
Les critiques sur le maintien de l’ordre ne viennent pas que de la gauche, mais aussi d’associations, d’avocats, de magistrats, du Conseil de l’Europe et d’un rapporteur spécial des Nations unies. La défenseure des droits, Claire Hédon, s’inquiète également. L’institution indépendante a été saisie de 90 réclamations, principalement depuis quinze jours, après le recours par le gouvernement au 49.3 pour faire adopter le projet de réforme des retraites.
A l’issue de l’audition du ministre, la commission des Lois de l’Assemblée devra se prononcer sur la pétition réclamant la dissolution de la BRAV-M, cette unité à moto spécialisée dans le maintien de l’ordre à Paris, et très décriée. Cette pétition a recueilli un peu plus de 240.000 signatures. Les députés LFI souhaitent que cet examen en commission soit reporté pour donner le temps à cette pétition de prospérer. Pour être recevable, une pétition doit atteindre les 500.000 signatures.