Manifestation antibassines à Sainte-Soline : Gérald Darmanin va dissoudre le collectif « Soulèvements de la terre »
Dissolution•Pour le ministre de l’Intérieur, le groupe est à « l’origine des actions violentes »20 Minutes avec AFP
Après les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) samedi dernier, Gérald Darmanin a annoncé avoir engagé la dissolution d’un des groupes à l’origine de la manifestation antibassines « Soulèvements de la terre », à « l’origine des actions violentes » selon le ministre.
Intervenant lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur a ajouté qu’il présenterait lors d’un prochain Conseil des ministres un décret de dissolution à l’issue de la procédure.
Des militants de l’ex-ZAD de Notre-Dame-des-Landes
Gérald Darmanin a insisté sur « l’extrême violence de groupuscules fichés par les services de renseignement parfois depuis de très nombreuses années, comme le groupement de fait ''Soulèvements de la terre'' ».
Le groupe, présenté comme appartenant à la mouvance de l’ultragauche par le ministère de l’Intérieur, est un des organisateurs de la manifestation de Sainte-Soline contre les « méga bassines », qui a donné lieu à des affrontements violents avec les gendarmes.
Le ministre a annoncé avoir demandé « deux rapports », l’un à la préfète des Deux-Sèvres et l’autre au directeur général de la gendarmerie nationale, sur les événements de Sainte-Soline. Ces deux rapports, a-t-il dit, seront mis « en ligne dans l’après-midi sur le site du ministère de l’Intérieur ». « Le gouvernement n’a rien à cacher », a-t-il assuré. Selon une note du ministère de l’Intérieur datée de mardi, « Soulèvements de la terre » (SLT) « incite et participe à la commission de sabotages et dégradations matérielles ».
Créé en 2021 par des « membres de l’ultragauche issue de l’ex- ZAD (zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes » en Loire-Atlantique, SLT a « créé le concept de ''désarmement'' destiné à faire accepter la pratique de l’éco-sabotage », selon la note.