Réforme des retraites : Olivier Véran assure qu’il n’y aura pas de « retraite » pour les « réformes »
CRISE•Dans le « JDD », le porte-parole du gouvernement explique que l’on « ne peut pas laisser s’installer l’idée que la violence serait une réaction justifiable ou compréhensible »20 Minutes avec AFP
Malgré les blocages et la contestation, l’exécutif ne veut pas envisager l’immobilisme. Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran assure donc que l’exécutif va continuer à dérouler une feuille de route « réagencée ».
« La réforme des retraites ne signe pas la retraite des réformes. Il y aura, demain, d’autres réformes, conduites par nous ou par les gouvernements qui nous succéderont », souligne-t-il dans une interview au Journal du dimanche. Parmi ces futurs textes, certains « seront impopulaires, mais nécessaires à l’avenir du pays », et validés « démocratiquement (…) par des Parlements légitimes ».
Une 10e journée de mobilisation mardi
L’exécutif devra faire face mardi prochain à une 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, dont l’avenir politique est désormais entre les mains du Conseil constitutionnel, alors que les tensions dans la rue s’accroissent. « On ne peut pas laisser s’installer l’idée que la violence serait une réaction justifiable ou compréhensible », relève Olivier Véran.
Se projetant sur la suite, le porte-parole indique que le gouvernement va « réagencer » l’agenda parlementaire pour « répondre aux préoccupations du quotidien des Français : l’accès aux médecins, les fermetures de classes, l’accès aux papiers d’identité ».
L’exécutif va « reporter le texte sur l’immigration »
Faute de majorité absolue à l’Assemblée, « nous devons aussi réfléchir à la manière de procéder sans forcément recourir systématiquement à la loi », ajoute-t-il, plaidant également pour « mieux associer le peuple aux prises de décision ». Par exemple, « nous allons reporter le texte sur l’immigration et l’intégration. Voilà un thème sur lequel il serait intéressant de permettre à la société de réfléchir ».
Dans le sillage d’Emmanuel Macron, Olivier Véran assure en outre que l’exécutif entend collaborer avec les forces syndicales, pourtant vent debout contre la réforme. « On ne se mettra pas d’accord sur le recul à 64 ans, mais à côté de cette question il y en a beaucoup d’autres, essentielles pour les Français, sur lesquelles nous voulons travailler avec eux », fait-il valoir, citant la « gestion des fins de carrière », la « reconversion professionnelle » ou encore la « revalorisation des salaires en dessous du Smic ».
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