Réforme des retraites : Sandrine Rousseau ne « partage pas la stratégie » de La France Insoumise
Faire avancer le débat•La députée écologiste a appelé lundi à une alliance de gauche « plus claire et démocratique »20 Minutes avec AFP
Après des débats controversés après l’examen de la réforme des retraites, des divergences de stratégie ont émergé au sein de la Nupes, à l’image de la députée écologiste Sandrine Rousseau qui a appelé lundi à une alliance de gauche « plus claire et démocratique ». « Au sein de l’Assemblée, il faudra voir la manière dont nous fonctionnons », a soutenu la députée sur Public Sénat, après avoir reconnu qu’elle n’avait « pas partagé la stratégie » de LFI qui n’a pas levé ses amendements, comme le demandaient les syndicats, afin de permettre de débattre à l’Assemblée de l’article 7 qui prévoit de relever l’âge de départ à 64 ans.
La députée EELV a plaidé pour « faire en sorte qu’il y ait une coordination qui prenne des décisions avec quelque chose qui soit beaucoup plus clair et démocratique ».
Passer à un « acte II de la Nupes »
« Je pense qu’il y a une différence entre LFI et la Nupes », a expliqué Sandrine Rousseau, qui a réitéré son appel au passage à un « acte II de la Nupes » lorsque le débat sur les retraites sera terminé. « L’acte II doit être fait d’abord au sein de l’Assemblée et après on verra ce que les partis souhaitent faire », a ajouté la porte-parole des Verts. Elle a aussi qualifié « d’erreur » le tweet de Jean-Luc Mélenchon appelant les députés à ne pas se « précipiter » vers l’article clé de la réforme et qui tançait les alliés communistes.
Sur France 2, le coordinateur de LFI Manuel Bompard a tenu à justifier la stratégie de la FI, malgré les critiques de ses partenaires et des syndicats, dont le patron de la CGT Philippe Martinez qui a reproché aux insoumis de « ne pas favoriser la clarté » avec leurs milliers d’amendements.
« Je respecte le point de vue de M. Martinez, mais je ne le partage pas », a expliqué le député. « En mettant en place cette stratégie, nous avons aidé la mobilisation sociale », a déclaré le député. « Aujourd’hui je suis fier de dire que grâce au groupe LFI (…) le report de l’âge de retraite à 64 ans n’a pas été adopté », a assuré Manuel Bompard.
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