paroles d’exFrançois Hollande déplore un « formidable gâchis » sur les retraites

Réforme des retraites : François Hollande déplore un « formidable gâchis »

paroles d’exIl appelle le gouvernement à dialoguer avec les syndicats plutôt qu’avec le patron de LR, Éric Ciotti
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une nouvelle occasion de tancer son successeur. « C’est un formidable gâchis puisqu’aucun des acteurs n’en sort victorieux, ni le gouvernement, ni l’opposition et surtout pas les Français », a regretté l’ancien président François Hollande, invité du Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro, qui considère la réforme comme « inopportune » et « injuste ».

« Nous avons vécu une quinzaine de dupes puisque chacun des acteurs a été à contre-emploi », a estimé l’ancien président PS, qui a critiqué l’ensemble des forces politiques, s’en prenant d’abord au gouvernement qui « a pris une procédure exceptionnelle pour faire passer une réforme (…) » et « ouvert la critique du temps court et du passage en force ».

Il tacle tous azimuts

A gauche, François Hollande a taclé les députés Insoumis qui « n’ont même pas entendu ce que demandaient les organisations syndicales ». L’intersyndicale exigeait le retrait des amendements pour que soit débattu l’article 7 qui prévoit le relèvement de l’âge de départ de 62 à 64 ans.



A droite, il a ironisé sur « la position absurde » et « contradictoire » des députés LR qui « apparaissaient comme étant ceux qui demandaient un assouplissement ». Enfin, ses piques n’ont pas épargné le RN, accusé de « s’être caché tout au long de la discussion » pour déposer à la fin une motion de censure « dont ils savaient qu’elle ne pouvait pas passer ».

Le dialogue avec les syndicats, un impératif

Avant la prochaine journée de mobilisation prévue le 7 mars, François Hollande a plaidé pour un « dialogue » entre le gouvernement et les syndicats, en particulier Laurent Berger, le patron de la CFDT.

« Plutôt que de négocier avec Éric Ciotti ou Aurélien Pradié, c’est essentiellement vis-à-vis de Laurent Berger et d’autres syndicats qu’il fallait se tourner », a-t-il déclaré.

« Penser que c’est Éric Ciotti qui aujourd’hui représente le mouvement social, c’est quand même un peu étrange », a-t-il ajouté.