Réforme des retraites : Aurore Bergé accuse LFI de dérouler « le tapis rouge à l’extrême droite »
ASSEMBLEE NATIONALE•La présidente des députés Renaissance s’en prend, dans le « JDD », aux milliers d’amendements déposés par LFI contre le texte sur la réforme des retraites20 Minutes avec AFP
Les quelque 13.000 amendements de LFI sur le projet de loi sur la réforme des retraites ne plaisent pas du tout à Aurore Bergé. La France insoumise, par son attitude à l’Assemblée nationale dans les débats, « déroule le tapis rouge à l’extrême droite », accuse ainsi la patronne des députés Renaissance dans le Journal du dimanche.
La députée des Yvelines dénonce « l’obstruction systématique » pratiquée par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon. « Des milliers (d’amendements) sont identiques. D’autres ridiculisent l’Assemblée nationale (…) Ce n’est pas digne du débat parlementaire. Nous voulons aller au bout du texte et débattre de l’article 7 », qui reporte à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite, affirme-t-elle.
Interrogée également sur le député Insoumis Thomas Portes, exclu pour 15 jours de l’Assemblée après un tweet polémique visant le ministre du Travail Olivier Dussopt, Aurore Bergé estime qu' « un cap » a été franchi. « En agissant ainsi, (les Insoumis) dégradent l’image des parlementaires et déroulent le tapis rouge à l’extrême droite. C’est une autoroute pour le Rassemblement national : il leur suffit de ne rien dire pour apparaître respectables ».
« Nous pouvons trouver une majorité à l’Assemblée et au Sénat »
Au lendemain d’un regain de mobilisation dans la rue contre le projet très controversé du gouvernement, la cheffe de file des députés Renaissance campe surtout sur ses positions, assurant qu’il « faut continuer à démontrer la nécessité de la réforme ». Quant à un éventuel blocage du pays à partir du 7 mars, Aurore Bergé estime que « les syndicats ont conscience qu’ils n’ont pas intérêt à emprunter cette voie ». « Je crois que nous pouvons trouver une majorité à l’Assemblée et au Sénat », ajoute-t-elle.
Actuellement arrêtés à l’article 2, sur les 20 que compte le texte, les députés ont encore quelque 16.000 amendements à étudier jusqu’à la date butoir du 17 février.
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