ASSEMBLEE NATIONALETumulte dans l'hémicycle lors de l’intervention d’Adrien Quatennens

Réforme des retraites : Tumulte dans l'hémicycle lors de l’intervention d’Adrien Quatennens

ASSEMBLEE NATIONALESa prise de parole a suscité des huées dans les rangs de la majorité, tandis qu’à gauche plusieurs députées ont quitté leur place
Adrien Quatennens hué à l'Assemblée nationale
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La prise de parole d’Adrien Quatennens a provoqué mardi un petit incident au Palais-Bourbon. L’intervention du député, la première depuis son retour à l’Assemblée mi-janvier, a provoqué un bref tumulte dans l’hémicycle, menant à une suspension de séance lors des débats sur la réforme des retraites.

Peu après 22h30, l’annonce de l’intervention imminente du député, suspendu du groupe des députés LFI après sa condamnation pour violences conjugales, a suscité huées et claquements de pupitre dans les rangs de la majorité. « C’est une honte », a lancé la cheffe de file des députés Renaissance Aurore Bergé. « Ce qui se passe ce soir ne peut être passé sous silence. C’est scandaleux », a abondé le député macroniste Pierre Cazeneuve.

Retour au calme après la suspension de séance

A gauche, plusieurs députées ont quitté leur place à l’annonce de l’intervention, notamment les écologistes Sandrine Rousseau, Marie-Charlotte Garin, Sophie Taillé-Polian et Sandra Regol, ainsi que la communiste Elsa Faucillon. « On n’a pas demandé de projecteurs. On a juste agi en conscience. Et en silence », a expliqué Sandra Regol.

Devant ce qu’il a qualifié de « sorte de tumulte », le vice-président RN Sébastien Chenu, qui présidait les débats, a décidé d’une suspension de séance. Après deux rappels au règlement des députés Benjamin Sainte-Huile (Liot) et Emmanuelle Menard (apparentée RN), Adrien Quatennens a ensuite pu défendre son amendement de suppression de l’article 1, visant à l’extinction des régimes spéciaux. La réforme des retraites va « faire 100 % de perdants », a-t-il assuré.

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« C’est compliqué qu’il revienne ce soir, cette semaine, en ce moment », a pour sa part déploré sur BFMTV la patronne des Verts Marine Tondelier, qui « avai(t) envie de parler des retraites et doi(t) parler d’Adrien Quatennens ». « Il peut démissionner, s’en remettre au suffrage et si les électeurs décident de le réélire, il revient », a-t-elle ajouté.

Adrien Quatennens a été condamné en décembre à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille. Il a été suspendu du groupe des députés de LFI jusqu’en avril.