PolitiqueDix députés de la majorité proposent le retour d’une région Alsace

Grand-Est : Dix députés de la majorité proposent une loi pour le retour d’une région Alsace

PolitiqueDix députés du camp présidentiel ont annoncé mercredi le dépôt d’une proposition de loi visant à faire sortir l’Alsace du Grand-Est pour redevenir une région à part entière
Gilles Varela

G.V. avec AFP

La création en 2016 d’une région Grand-Est ne passe décidément pas. Mercredi, dix députés du camp présidentiel ont annoncé le dépôt d’une proposition de loi visant à faire sortir l’Alsace du Grand-Est pour redevenir une région à part entière, au nom d’une plus grande « proximité de l’action publique ». Pour appuyer leur proposition, les députés soulignent les « mécontentements et incompréhensions » qu’a suscités en Alsace la création de cette grande région englobant également la Lorraine et la Champagne-Ardenne, un ensemble jugé trop vaste et sans cohérence historique et géographique.

Le lancement en 2021 d’une « collectivité européenne d’Alsace » a été une « avancée forte » mais insuffisante, estiment-ils, appelant à franchir un pas supplémentaire en faisant de l’Alsace « une région de plein exercice ». Ce retour de l’Alsace sur le plan institutionnel doit permettre « une plus grande simplicité de l’action publique » et une « simplification des démarches pour nos concitoyens qui n’auraient plus à chercher le bon interlocuteur parmi les différentes strates de collectivité ».

Rapprocher « les centres de décisions des habitants »

Il s’agit aussi de rapprocher « les centres de décisions des habitants » et de rétablir « un périmètre en cohérence avec la spécificité territoriale et transfrontalière de l’Alsace », plaident les parlementaires dans un communiqué. Le texte est signé par dix députés, issus du Modem (Hubert Ott, Bruno Fuchs), d’Horizons (Didier Lemaire, Vincent Thiébaut, Stéphanie Kochert) et de Renaissance (Charles Sitzenstuhl, Françoise Buffet, Charlotte Goetschy-Bolognese, Brigitte Klinkert, Bruno Studer). Leur proposition de loi « s’inscrit dans le cadre d’un dialogue soutenu avec le gouvernement », soulignent-ils. Ils espèrent que leur texte pourra être inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée au premier trimestre de l’année prochaine.