AVISBernard Cazeneuve estime que LFI « fabrique des votes d’extrême droite »

LFI « fabrique des votes d’extrême droite en quantité industrielle », tacle Bernard Cazeneuve

AVISL’ancien Premier ministre socialiste avait quitté le PS au moment de l’accord sur la Nupes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Ce n’est pas une nouveauté, Bernard Cazeneuve n’est pas un grand fan de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise. L’ancien Premier ministre avait d’ailleurs quitté le PS quand l’accord Nupes a été noué, en mai, avant de lancer un « manifeste » pour « refonder » une gauche républicaine. Plutôt discret depuis, il revient à la charge alors que les congrès des partis de gauche pourraient changer la donne. Par ailleurs, « si Olivier Faure perd le congrès du PS » de janvier, « j’y reviendrai avec bonheur puisque je l’ai quitté avec tristesse », a annoncé Bernard Cazeneuve ce dimanche sur Radio J.

« A partir du moment où la gauche n’est pas sur le chemin de la crédibilité, elle ne peut pas incarner une alternance, et à partir du moment où elle encourage par ses positions toutes les désinhibitions, on voit qui en bénéficie », a-t-il déclaré en référence au Rassemblement national et ses 89 députés. « Si je suis sur cette stratégie critique, ce n’est pas parce que je suis défavorable à l’union de la gauche, je suis très favorable aux prises de position de Fabien Roussel, Yannick Jadot et d’autres », a-t-il précisé, citant des responsables sceptiques sur la Nupes.

Une « idéologie de la confrontation »

L’ancien bras droit de François Hollande ne s’est alors pas fait prier pour désigner ses cibles. Il y a à ses yeux « des démagogues qui ont avant tout le souci d’eux-mêmes : Jean-Luc Mélenchon, certains apparatchiks du Parti socialiste qui ont préféré préserver leur propre avenir plutôt que s’inscrire dans la grande tradition » socialiste, a lancé l’ancien patron de la place Beauvau.



Bernard Cazeneuve a brocardé chez LFI « l’idéologie de la confrontation » mettant en danger « l’unité nationale », la « complicité avec les dictateurs » ou encore l’atteinte à « l’idéal républicain d’universalisme et de laïcité ». « Je ne suis pas favorable à une stratégie qui fabrique des votes d’extrême droite en quantité industrielle », a-t-il cinglé. « Je ne me laisse pas impressionner par ceux qui à l’occasion d’une élection présidentielle obtiennent un score et parlent fort », a-t-il insisté.