COUP DE POMPEPour Bergé, la grève des raffineries pénalise « les Français qui bossent »

Pénurie de carburant : La grève pénalise « les Français qui bossent », déplore Aurore Bergé

COUP DE POMPELa cheffe de file des députés Renaissance a déploré dimanche le blocage de plusieurs raffineries
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Face à la crise du carburant, la cheffe de file des députés Renaissance hausse le ton. Aurore Bergé a déploré dimanche que la grève dans plusieurs raffineries pénalise d’abord « les Français qui bossent », appelant à mettre « la pression » à la fois sur les entreprises et syndicats pour trouver un accord.

« C’est pas surtout Total qui est pénalisé, c’est les Français qui bossent, c’est les Français […] qui se lèvent plus tôt pour essayer de faire plusieurs stations-service le matin et pour pouvoir tout simplement avoir le droit de travailler », a déclaré Aurore Bergé sur BFMTV.

« La pression doit être mise des deux côtés ».

Dénonçant une « grève préventive » menée par la CGT alors que des négociations sur les salaires devaient être menées mi-novembre, Aurore Bergé a estimé que « la pression doit être mise des deux côtés ». « Oui, on a une entreprise [TotalEnergies] qui a réalisé des bénéfices exceptionnels. Il est légitime que les salariés demandent à bénéficier de ces résultats exceptionnels qui ont été réalisés aussi grâce à eux », a-t-elle déclaré.



« Ce qui est inacceptable c’est que ces mêmes salariés, à la demande et à la contrainte de la CGT, fassent encore une fois des grèves préventives qui ont un impact sur les Français qui travaillent », a-t-elle insisté. « Il faut ramener les deux à la raison », a souligné Bergé qui a encore réfuté toute « pénurie » sur le territoire, alors même que de nombreuses stations-service connaissent des ruptures d’approvisionnement.

Au RN, on met la pression sur Total

De son côté Jordan Bardella, candidat à la présidence du Rassemblement national, a estimé que « TotalEnergies a aujourd’hui entre ses mains la possibilité de débloquer la situation ». « Une entreprise qui fait des profits, c’est normal, mais là on parle de super-profits qui sont indus, décorrélés de la stratégie » de l’entreprise et « doivent donc aussi bénéficier à l’augmentation des salaires », a-t-il ajouté sur France Inter/France Télévisions/Le Monde, estimant que les revendications des salariés « sont parfaitement légitimes ».

Celui qui est actuellement patron par intérim du RN a toutefois averti que « la paralysie prolongée du pays pourrait avoir des conséquences cataclysmiques ». C’est pourquoi « il ne faut exclure aucune solution » et « dans le cas extrême où nous n’arrivons pas à débloquer la situation et que TotalEnergies assume une stratégie de blocage, alors je pense qu’effectivement, il ne faut pas exclure de réquisitionner », a-t-il dit.

« Sortir de la culture de la grève » pour LR

Pour le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau « ça n’a que trop duré » car « un syndicat ne peut pas prendre en otage la France ». Accusant le gouvernement « de se défausser », il lui a demandé « une réquisition pour qu’on puisse libérer la force de production de nos raffineries ». « Il faut sortir de la culture de la grève, la gréviculture », a affirmé Retailleau, candidat à la présidence de son parti, sur RTL/Le Figaro/LCI.

Le mouvement de grève initié il y a une dizaine de jours a été reconduit dimanche chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, générant des ruptures de stocks d’essence et de diesel en particulier dans les Hauts-de-France et l’Ile-de-France.

La plus grande raffinerie du groupe TotalEnergies, basée en Normandie, celle de Feyzin (Rhône), la bio-raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) et le dépôt de carburants de Flandres près de Dunkerque (Nord) sont à l’arrêt, tout comme deux sites de l’américain Esso-ExxonMobil en Normandie et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).