POLITIQUEEntre le Nouveau Centre et le gouvernement, il y a de l'eau dans le gaz

Entre le Nouveau Centre et le gouvernement, il y a de l'eau dans le gaz

POLITIQUELes députés centristes ont quitté l'Assemblée nationale pour protester contre François Fillon qui a snobé leur question...
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no-caption - J.C. TARDIVON / SIPA
C.C. avec agence

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Cela faisait longtemps que l'on n'avait plus entendu parler du Nouveau Centre (NC). Mais la lourde défaite de la majorité présidentielle aux élections régionales et le remaniement ministériel qui a suivi ont réussi à faire sortir l'allié traditionnel de l'UMP de ses gonds, tout particulièrement ce mardi.

«Les élections régionales ont été un tsunami politique, un échec»

Si le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, a réaffirmé ce mardi sur 20minutes.fr l'allégeance de son parti à celui de la majorité présidentielle, François Sauvadet, le chef de file des députés du parti centriste, a estimé que «les élections régionales ont été un tsunami politique, un échec. C'est un message des Français qu'il faut entendre.»

Quant au remaniement ministériel, il «n'est absolument pas un message adressé aux Français, mais un message adressé à l'UMP», a-t-il ajouté à l'occasion de son point de presse hebdomadaire. «J'attends du Président qu'il donne un calendrier qui permette aux Français de respirer et de s'approprier le sens des réformes que nous conduisons», a conclu François Sauvadet.

François Fillon snobe François Sauvadet

N'ayant pas Nicolas Sarkozy sous la main, c'est à François Fillon qu'il a demandé ce calendrier lors de la séance de questions du gouvernement qui s'est déroulée ce mardi après-midi à l'Assemblée nationale. Sauf que le Premier ministre a préféré snober la question du député, laissant son nouveau ministre du Travail, Eric Woerth, répondre, non sans hésitations et sans fiches, à sa place.

Un geste qui a vexé François Sauvadet et les députés du Nouveau Centre qui ont quitté peu après l'hémicycle en signe de protestation. Pour cause, François Fillon avait pris soin de répondre à la question précédente de Jean-François Copé sur les réformes et, pire, à celle du socialiste Jean-Marc Ayrault qui arrivait juste après François Sauvadet.

«C'est une grosse bourde, une maladresse»

«Ils sont furieux» d'un tel comportement du Premier ministre «au lendemain d'une élection où l'UMP et le Nouveau Centre sont partis ensemble», a fait valoir l'entourage de François Sauvadet, candidat malheureux aux régionales en Bourgogne, qui, lui, n'a pas désiré s'exprimer sur l'incident.

«C'est une grosse bourde, une maladresse», a commenté le vice-président de l'Assemblée nationale Maurice Leroy (NC). «Il y a un usage républicain ici, c'est que l'on réponde aux présidents de groupes surtout après trois semaines d'interruption», a-t-il ajouté, faisant valoir que, durant cette séance de questions, François Fillon avait répondu à trois questions, une de l'UMP et deux du PS.

Quid des conséquences? «Tout sera fait en temps et en heure», assure à 20minutes.fr Philippe Vigier, député NC d'Eure-et-Loir, qui déplore tout de même le «manque d'attention» dont a fait preuve François Fillon et l'«absence d'explication» de ce dernier.


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