POLITIQUELes députés UMP égrènent leurs doléances

Les députés UMP égrènent leurs doléances

POLITIQUEIls se réunissaient ce mardi matin à l'Assemblée...
O.R. avec agence

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C’est leur patron, Jean-François Copé qui le dit: les députés UMP se sont réunis pour «crever les abcès». Deux jours après la défaite du parti présidentiel aux élections régionales, les élus grognent toujours. Lors d’une réunion à l’Assemblée nationale, mardi midi, qui promettait d’être houleuse, ils ont pu s’expliquer. D’abord entre eux, puis avec le gouvernement.

Ils se sont déplacés en masse. Lionel Tardy, député de Haute-Savoie, habitué de Twitter, relate les échanges sur le site de microblogging. Il raconte: «jamais vu autant de monde salle Colbert, tout le monde est là».

Le Premier ministre a été applaudi à son arrivée peu avant midi, selon des participants au groupe. Le député UMP Richard Mallié a été interrompu par le brouhaha de ses collègues alors qu'il tentait de minimiser la défaite de son camp dimanche, selon un texto d'une députée UMP que s’est procuré l’AFP.

«Le président doit nous respecter»

Auparavant, c'est un député proche de Dominique de Villepin, Michel Raison, qui a connu un succès à l'applaudimètre en déclarant: «le président doit nous respecter», selon ce même texto.

Sur Twitter, le député UMP Lionel Tardy raconte que ses collègues ont critiqué l'ouverture et la nomination du député PS de l'Isère Didier Migaud à la Cour des comptes: «On met en avant Migaud... et on fait 25% dans l'Isère», a déclaré le député Jacques Remiller.

Des députés UMP alsaciens ont aussi critiqué la place accordée sur les listes aux membres de Gauche moderne, le petit parti du maire de Mulhouse, Jean-Marie Bockel (ex-PS).

«Un rendez-vous de responsabilité»

«On est là pour s'engager dans une nouvelle étape», avait indiqué Jean-François Copé, avant la réunion, évoquant «un rendez-vous de responsabilité».

«J'ai toujours souhaité que notre majorité soit totalement loyale à l'égard du président de la République et totalement libre dans ces débats», a-t-il insisté. «Ce n'est pas vraiment facile. C'est ça l'intérêt des épreuves. Je pense que les coups de pied au derrière font avancer», a aussi déclaré Jean-François Copé, qui a repris l'antienne de la majorité depuis dimanche soir: «le message de ces élections, ce n'est pas d'arrêter les réformes».

Parmi les griefs exprimés par les députés contre l'exécutif figurent «le manque de lisibilité des réformes», «le fouillis», «la taxe carbone», «l'ouverture». Pour calmer le jeu, François Fillon a d’ailleurs annoncé aux élus l’abandon de la taxe carbone.

Prochaine étape de cette opération de motivation des troupes le 31 mars. Nicolas Sarkozy recevra tous les députés UMP à l’Elysée.