Les plateaux repas passent. Et les militants s’inquiètent à une heure de l’annonce des résultats, au QG de l'UMP. «J’espère qu’ils vont nous en laisser un peu…», lâche une militante de Sarcelles (Val-d’Oise) devant un plat de charcuteries. Le score de l’UMP? «De toutes façons...»

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A 20h, sa prophétie se réalise. Les ténors du parti sont toujours enfermés dans les bureaux quand Laurence Ferrari et Claire Chazal annoncent la claque nationale. Pas de réaction jusqu’à ce que le score de Georges Frêche s’affiche à l’écran. «Bravo», hurle un militant entraînant derrière lui une salve d’applaudissements.

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A la télé, les journalistes politiques s’en donnent à cœur joie. «C’est scandaleux», murmure un vieil homme pris en flagrant délit de mauvaise foi avant de retrouver son sourire. «Valérie est devant. Valérie est devant», crie-t-il en voyant les résultats en Ile-de-France. Tout n’est pas perdu. Les ténors sont toujours dans les étages. Et c’est Jean-Marie Le Pen et ses 20% en Provence-Alpes-Côte d’Azur qui provoque des soupirs dans l’assemblée mobilisée par les Jeunes Populaires de l’UMP.

«S’il y une défaite ce soir, elle est pour les présidents socialistes de région sortants»

Dans un coin, Frédéric Lefebvre, le porte-parole du parti, se fraye un passage entre les perches et les micros. «S’il y une défaite ce soir, elle est pour les présidents socialistes de région sortants. Certains réalisent un score très mauvais. Et nous ne nous laisserons pas voler cette élection.» Les militants respirent un peu.