POLITIQUEAlliés de Georges Frêche: Cette exclusion qui divise le PS

Alliés de Georges Frêche: Cette exclusion qui divise le PS

POLITIQUEIls pourraient finalement être mis «en dehors du parti» seulement le temps des élections régionales...
C.C. avec agence

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Si tout le monde au Parti socialiste (PS) était d'accord pour condamner les propos de Georges Frêche sur Laurent Fabius, la question de la mise en dehors du parti de ses compagnons de route est loin de faire l'unanimité.

Ils sont une cinquantaine de militants et élus du Languedoc-Roussillon à attendre la décision du Bureau national du parti qui se tient ce mardi soir à Paris. Claude Bartolone avait allumé la mèche la semaine dernière en affirmant, au nom des règles en vigueur au PS, que tous ceux qui étaient «sur une liste qui n'est pas celle du PS (s'étaient) mis eux-mêmes en dehors du parti».

Jusqu'à deux ans d'exclusion

Mais cette sanction, qui peut aller jusqu'à deux ans d'exclusion, n'est pas soutenue par tout le monde au sein du parti. Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, avait tout de suite calmé le jeu mardi dernier en tempérant cette «surenchère disciplinaire». Même son de cloche du côté de Laurent Fabius qui répugne à «traiter cette question en termes disciplinaires». Quant à Ségolène Royal, elle a préféré rester silencieuse sur cette affaire.

Le député socialiste Bruno Le Roux, proche de François Hollande, a appelé lundi à «ne pas se lancer dans une série d'exclusions» et à ne pas sombrer «dans le ridicule». Un «feuilleton ridicule» que craint également Razzy Hammadi, proche de Benoît Hamon: «Il ne faut pas rajouter de la procédure à la décision politique claire» de l'investiture d'Hélène Mandroux.

Vers une exclusion le temps des élections?

Devant une telle levée de boucliers, c'est peut-être une procédure plus souple qui pourrait être adoptée: soit une exclusion temporaire, le temps des élections régionales, avec une réintégration des «indisciplinés» à leur issue. Bruno Le Roux y est favorable, de même que la plupart des futurs «bannis» tels que Eric Andrieu, patron de la fédération PS de l'Aude: «On peut accepter d'être suspendus le temps du scrutin».

Sereins, les alliés de Georges Frêche le sont encore plus depuis le soutien de ténors du PS tels que François Rebsamen et Gérard Collomb qui table lui sur une «marche arrière» de Martine Aubry. «Ces amis seront peut-être temporairement suspendus mais ils ne seront pas exclus», a assuré mardi le maire de Lyon, venu à Montpellier pour «témoigner son amitié» au président de la région Languedoc-Roussillon.

Et vous, qu'en pensez-vous? Les alliés de Georges Frêche doivent-ils être exclus temporairement ou définitivement?