Alors que Frédéric Mitterrand, le neveu de l'ancien président de la République, a pris ses fonctions de ministre de la Culture ce mardi, retour sur la trajectoire politique des autres membres de la famille.
Mazarine Pingeot. C'est la fille naturelle de François Mitterrand, dont l'existence a été révélée au public en 1994. Ecrivaine de métier, elle ne fait pas officiellement de politique, mais suit de près les affaires du Parti socialiste. Selon Le Parisien, en 2006, des mitterrandistes historiques avaient même sondé le député-maire de Créteil Laurent Cathala, pour qu'il la prenne comme suppléante aux législatives de 2007. Si lui voyait la chose d'un bon oeil, Mazarine Pingeot, réticente encore à sauter le pas, n'avait pas donné suite. En 2007, elle avait apporté son soutien à la candidature de Ségolène Royal, une fois que celle-ci étaient investie par le PS. Elle fut considérée comme proche de Laurent Fabius.
Danièle Mitterrand. «C'est ma conscience de gauche» avait coutume de dire François Mitterrand à propos de sa femme. Danièle Mitterrand a marqué les esprits par un engagement tiers-mondiste très marqué, avec notamment un soutien au sous-commandant Marcos au Chiapas, ou aux zapatistes mexicains. En 1986 elle a notamment créé une association humanitaire, France-Libertés, où elle défendra notamment es indépendantistes tibétains.
Gilbert Mitterrand. Le plus politique de la famille n'est pourtant pas le plus connu. Fils cadet de l'ancien président de la République, Gilbert Mitterrand est élu à l'Assemblée nationale en 1981. Il y siègera jusqu'en 1993, puis de 1997 à 2002. En 2008, il est réélu maire de Libourne (Gironde), un poste qu'il occupe depuis 1989. Il est proche de Laurent Fabius, qu'il a soutenu aux primaires de 2006, mais n'a signé aucune motion au congrès de Reims.
Jean-Christophe Mitterrand. C'est le cadet des fils Mitterrand. De 1983 à 1992, il est le conseiller pour les affaires africaines à l'Elysée. En Afrique, il est surnommé «Papa m'a dit». En 2006, il est condamné pour fraude fiscale. Il fait parti des prévenus de «l'Angolagate», où il est accusé et condamné pour complicité de trafic d'armes.