REMANIEMENTDes grands perdants qui se savaient en danger

Des grands perdants qui se savaient en danger

REMANIEMENTL'Elysée a annoncé mardi soir la liste du nouveau gouvernement de François Fillon...
David Carzon

David Carzon

Karoutchi, Jégo, Boutin, Albanel... Ces membres du gouvernement savaient que leur poste ne tenait qu'à un fil qui a lâché mardi soir à l'annonce du remaniement.


Malgré une bonne gestion de la réforme de l'audiovisuel public, Christine Albanel a clairement chuté sur la loi Hadopi en ne parvenant pas à mener à terme un texte sur le téléchargement illégal qui tenait à coeur au Président. Elle ne pouvait donc pas lutter contre la prise d'ouverture de ce nouveau gouvernement, à savoir Frédéric Mitterrand.


A croire que les erreurs de parcours se payent cash avec Sarkozy. En effet, Roger Karoutchi, clairement en cause à plusieurs reprises (OGM et Hadopi) dans la gestion des relations avec la majorité parlementaire dont il avait la charge, et Yves Jégo qui n'avait pas su gérer la crise dans les Antilles, sont remerciés. Une claque d'autant plus rude qu'ils ne peuvent plus se raccrocher à des mandats locaux de premier ordre en Ile-de-France.


Christine Boutin qui disait avoir reçu des assurances sur la poursuite de sa mission, a été expulsée du ministère du Logement qui se transforme d'ailleurs en secrétariat d'Etat. André Santini, ancienne prise du camp de Bayrou, ne fait plus partie de l'équipe également. La question sera de savoir s'il veut récupérer son poste de député des Hauts-de-Seine, occupé actuellement par Frédéric Lefebvre.


Auquel cas, ce dernier devra laisser la place. Très critiqué pour sa gestion jugée «légère» des Sports et certaines déclarations publiques, Bernard Laporte est sorti avant la fin du match.


Si Rama Yade reste au gouvernement, elle est clairement déclassée, elle qui avait fini par gêner Bernard Kouchner au Quai d'Orsay par ses déclarations lors de la venue de Kadhafi à Paris par exemple. Exit son secrétariat aux Droits de l'homme qui n'est pas donc pas remplacé. L'icône sarkozyste de la diversité n'est pas exclue du jeu mais mise sur la touche en récupérant le poste de Bernard Laporte aux Sports.