Pouvoir d'achat : Un paquet de mesures présenté après les élections législatives
TEMPO•Le bouclier tarifaire sur le gaz et l'électricité, ainsi que la remise sur le carburant, devraient être prolongésX.R. avec AFP
Très attendu sur la question du pouvoir d’achat, sujet d’inquiétude des Français avec la hausse des prix et thème majeur de l’élection présidentielle, le gouvernement avait deux options. La première, présenter un projet de loi de finances rectificative contenant un paquet de mesures avant le 12 juin, afin d’occuper le terrain social durant la campagne des législatives. Ou bien attendre de connaître la composition de la future Assemblée, et donc la marge de la majorité présidentielle, pour ajuster le texte si besoin.
C’est la deuxième stratégie qui a été préférée, si l’on en croit Gabriel Attal. « Ce texte est déjà travaillé, préparé et sera présenté dans la foulée des élections législatives pour être adopté très rapidement », a indiqué le porte-parole à la sortie du Conseil des ministres. Ce paquet de mesures comprendra une prolongation du bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l’électricité jusqu’à la fin 2022 ainsi qu’un « dispositif pérenne et mieux ciblé » que la remise de 18 centimes sur les prix du carburant, a-t-il détaillé.
Les prestations sociales revalorisées dès le 1er juillet
Emmanuel Macron avait annoncé durant la campagne présidentielle un paquet à l’été pour les premières mesures sur le pouvoir d’achat. La hausse des prix de l’énergie, induite notamment par la guerre en Ukraine, « fait planer de nouveaux dangers sur le portefeuille des Français », a souligné Gabriel Attal. Outre les mesures sur les prix de l’énergie et du carburant, il a rappelé que la « prime Macron », versée aux salariés au titre des résultats, sera « triplée », les charges pour les indépendants baissées, « soit 550 euros de gains par an au niveau du SMIC pour un indépendant », et le point d’indice de la Fonction publique « dégelé ».
Les prestations sociales seront aussi revalorisées au 1er juillet « sans attendre le calendrier habituel », de même que les retraites, afin de tenir compte de l’inflation, a-t-il ajouté. Le chef de l’Etat veut augmenter le minimum vieillesse à 1.100 euros net. Les chèques alimentaires promis par Emmanuel Macron pour aider les plus modestes à se fournir en produits alimentaires locaux, durables, voire bio, seront aussi lancés « dès cet été », a indiqué le porte-parole.