Hérault : Mediapart reproche à la députée LREM Patricia Mirallès des « notes de frais en famille », elle dément
ARGENT PUBLIC•La députée réfute ces accusations, et évoque une « chasse aux sorcières »N.B.
L'essentiel
- Mediapart accuse Patricia Mirallès (LREM), députée de l’Hérault, d’avoir utilisé l’enveloppe réservée aux frais de mandat pour des « dépenses personnelles ».
- Le site d’actualité pointe notamment des frais d’hébergement à l’hôtel.
- Patricia Mirallès réfute ces accusations, évoquant « une chasse aux sorcières ». « Ces accusations sont calomnieuses, ne s’appuient sur absolument rien de tangible, uniquement des mensonges (…) qui visent simplement à détruire mon image ».
Ce jeudi, Mediapart accuse Patricia Mirallès (LREM), députée de la première circonscription de l'Hérault, d’avoir utilisé l’enveloppe réservée aux frais de mandat pour des « dépenses personnelles ». Ces informations, démenties par l’élue, sont publiées après que Coralie Dubost (LREM), députée sur une circonscription voisine, a annoncé qu’elle arrêtait la politique, après des révélations similaires.
Le site d’actualité reproche notamment à l’élue montpelliéraine d’avoir pioché dans son avance de frais de mandat pour « héberger sa famille à l’hôtel lors du déménagement de son fils à Limoges, à plus de 400 km de sa circonscription, en septembre 2019 », pour environ 219 euros, et, un mois plus tôt, loger son conjoint à l’hôtel, pour 352 euros, lors d’un déplacement pour la commémoration du débarquement de Provence.
La députée réfute les accusations
Mediapart indique aussi que la députée héraultaise aurait utilisé cet argent « pour régler une facture informatique de 1.198,80 euros pour sa fille, alors étudiante, qui souhaitait absolument récupérer les données de son disque dur tombé en panne ».
Dans un communiqué, Patricia Mirallès réfute ces accusations, évoquant « une chasse aux sorcières ». « Ces accusations sont calomnieuses, ne s’appuient sur absolument rien de tangible, uniquement des mensonges (…) qui visent simplement à détruire mon image ». Selon l’élue, « la dépense évoquée à Limoges en 2019 a bel et bien été réglée avec mon argent personnel, et la réparation informatique était pour le disque dur que j’utilise à mon bureau pour stocker les données de mon mandat ».
La députée dit être contrôlée, comme les autres élus de l’Assemblée nationale, et n’avoir fait l’objet « d’aucun rapport particulier du service Déontologie concernant l’utilisation de [ses] frais de mandat, auxquels [elle fait] naturellement attention ». « Chacune des dépenses réalisées dans le cadre de mon mandat est vérifiée au centime près, et aucune irrégularité n’a été constatée à ce titre », poursuit la conseillère municipale de Montpellier. Patricia Mirallès précise qu’elle se réserve « le droit de [se] défendre ».
La députée, qui brigue un second mandat, a apporté, dit-elle, les preuves que les informations de Mediapart ne sont pas fondées, dans un article de Midi Libre.