Présidentielle 2022: Anne Hidalgo propose une « loi d’urgence » pour les jeunes
ROULEZ JEUNESSE•La candidate du PS estime que entre la crise du Covid et la guerre en Ukraine », « nous ne pouvons pas faire peser » sur les jeunes « tout le coût des crises que nous traversons »20 Minutes avec AFP
Anne Hidalgo, candidate PS à la présidentielle propose une « loi d’urgence » pour les jeunes. Créditée de 2 % des intentions de vote, la candidate socialiste, qui s’était déjà engagée à mettre en place un revenu minimum jeunesse sous condition de ressources et une dotation de 5.000 euros pour tout nouveau majeur, estime qu'« avec une inflation à 4,5 points et (…) entre la crise du Covid et la guerre en Ukraine », « nous ne pouvons pas faire peser » sur les jeunes « tout le coût des crises que nous traversons ».
Gratuite des études supérieures et des transports
Dans cette loi d’urgence qu’elle promet, Anne Hidalgo propose « la gratuité totale des frais d’inscription pour tous les étudiants » qui s’inscrivent en « études supérieures publiques », « dès la rentrée 2022 » et « sans condition de ressources ». « L’État compensera. Les frais de contribution à la vie étudiante seront aussi exonérés. Cela représente 500 millions d’euros par an », détaille-t-elle.
Elle propose également « la gratuité des transports du quotidien, à partir du 1er juillet, pour tous les jeunes de moins de 26 ans, pour un coût de 2 milliards d’euros en année pleine ». Elle entend aussi « instaurer le repas à 1 euro dans les Crous » et « revaloriser de 10 % les aides personnalisées au logement (APL) et les bourses d’études au 1er octobre ». Selon Anne Hidalgo, « ces dépenses nouvelles s’élèvent à 3 milliards d’euros net », qu’elle veut trouver « en élargissant l’assiette de calcul de l’impôt sur les grandes fortunes et en ajoutant une taxation sur les "super profits" des multinationales ».
Elle veut aussi récupérer « tout l’argent de l’optimisation fiscale, qui s’apparente à de la fraude, en revoyant l’ensemble de ces dispositifs ». « Les jeux ne sont pas faits », assure la maire de Paris. « Si vous voulez changer l’avenir de nos enfants, il faut voter pour la gauche de transformation et pas pour la gauche de vocifération, incapable d’appeler à faire barrage contre l’extrême droite en 2017 et coupable de complaisance envers Vladimir Poutine », ajoute-t-elle, dans un tacle à l’insoumis Jean-Luc Mélenchon, en meeting lui aussi ce dimanche, à Toulouse.