PRESIDENTIELLEBrigitte Macron inquiète de la « haine » pendant la campagne

Présidentielle 2022 : « On parle de tout, mais (…) en aucune manière, je n’essaie de l’influencer », assure Brigitte Macron à propos de son mari

PRESIDENTIELLEInvitée sur TF1, la Première dame a assuré qu’elle n’essayait pas d’influencer le choix de son mari de se représenter ou non
Oihana Gabriel

O.G. avec AFP

Elle se pliera à la décision de son mari.Brigitte Macron s’est confiée sur la campagne présidentielle à la télévision, lors du lancement de l’opération Pièces Jaunes, et alors qu’Emmanuel Macron fait toujours durer le suspense sur sa probable candidature pour un deuxième mandat. Une décision qui lui appartient donc, a tenu à dire son épouse.

« Je crains la violence, je crains la haine, je crains aussi cette espèce de crescendo permanent, on va de plus en plus loin », a aussi expliqué l’épouse du chef de l’Etat, invitée du journal de 13h de TF1 pour le coup d’envoi de cette opération qui vient en aide aux enfants hospitalisés.

« En aucune manière je n’essaie de l’influencer, de le convaincre, de le persuader. Jamais »

« Pourquoi s’en prendre de cette manière aux élus, avec autant de violence, où est la limite ? », a-t-elle poursuivi à propos de l’agression dimanche d’un député LREM de Saint-Pierre-et-Miquelon par des antivax. « J’espère que la campagne électorale sera une campagne exemplaire, permettez-moi de rêver parfois », a-t-elle ajouté.

Elle ne s’est pas exprimée sur la probable candidature d’Emmanuel Macron à un nouveau mandat. « J’ai entendu qu’il en avait envie et qu’il n’avait pas pris sa décision. Donc, comme vous, j’attends sa décision », a-t-elle assuré. « On parle énormément de tout, mais dans le cadre de la présidentielle, je tiens à dire qu’en aucune manière, je n’essaie de l’influencer, de le convaincre, de le persuader. Jamais. Parce que c’est l’histoire entre les Français et un homme ou une femme et je n’ai absolument pas à intervenir. Je me l’interdis. » Evoquant son propre souhait, elle a déclaré : « Ça ne rentre pas en ligne de compte ».

« J’ai fait étudier Rabelais, qui avait aussi un langage fleuri »

Au sujet de la phrase de son époux sur son envie « d’emmerder » les non-vaccinés, l’ancienne professeure de français a répliqué par une boutade : « j’ai fait étudier Rabelais, qui avait aussi un langage fleuri ». Revenant sur la théorie complotiste affirmant qu’elle était un homme – « évidemment, c’est un mensonge » –, elle a détaillé la difficulté de lutter contre de telles attaques, même pour l’épouse du président.

Pour déposer plainte, « il faut les captures d’écran, l’intégralité des propos rapportés, c’est un peu long. Il y a ceux qui émettent, ceux qui relaient, ceux qui hébergent, il faut ratisser large. J’ai mis cinq jours et demi avec des avocats rompus à l’exercice. Imaginez-vous si ça arrive aux personnes, comment font-elles ? ».

Elle vient en soutien aux hospitaliers

Brigitte Macron s’exprimait, on l’a dit, le jour du lancement de l’opération Pièces Jaunes de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, qu’elle préside depuis 2017, succédant à Bernadette Chirac. Evoquant les difficultés des hôpitaux, elle a aussi souhaité pour les soignants une hausse des rémunérations et des aides au logement.

« Habiter dans les grandes villes coûte très cher. Non seulement elles et ils ont un travail très fatigant, mais en plus il y a deux ou trois heures de trajet par jour », a-t-elle dit.