TENSIONStéphane Claireaux, député de Saint-Pierre-et-Miquelon, violemment agressé

Pass sanitaire : Stéphane Claireaux, député de Saint-Pierre-et-Miquelon, violemment agressé devant son domicile

TENSIONSelon le ministère de la Mer, des manifestants contre le pass sanitaire ont jeté de nombreux projectiles « au visage » de l’élu
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La tension autour du pass sanitaire se ressent jusqu’à Saint-Pierre et Miquelon. La ministre de la Mer, Annick Girardin, a dénoncé dimanche soir une « attaque » contre le député Stéphane Claireaux ( LREM) survenue devant son domicile de cette collectivité d’outre-mer. L’élu a reçu, selon la ministre, de nombreux projectiles au visage suivis par des jets de pierre.

Le ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu, a de son côté annoncé dimanche soir sur Twitter que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et lui-même avaient « chargé le préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon d’assurer la protection du député ».

Pour Annick Girardin, « la ligne rouge » a été franchie

Dans son communiqué, le ministère de la Mer a décrit ainsi l’agression : « En marge d’une manifestation citoyenne contre le passe sanitaire, plusieurs dizaines de manifestants se sont rendus devant le domicile du député Stéphane Claireaux. Dans un esprit de dialogue, celui-ci s’est rendu sur son perron où il a reçu de nombreux projectiles violemment projetés au visage suivis par des jets de pierres ».

« En s’en prenant directement à un élu de la République, à son domicile et devant sa propre famille, ces manifestants ont franchi la ligne rouge », a commenté Annick Girardin, citée dans le communiqué. « J’apporte tout mon soutien à Stéphane Claireaux, mon suppléant [à l’Assemblée nationale], qui est agressé à son domicile parce qu’il défend le passe sanitaire dans un territoire où 90 % des habitants sont vaccinés », a-t-elle assuré.

Des élus publient les menaces de mort reçues

Sébastien Lecornu a de son côté apporté son « total soutien au député », qu’il a décrit comme « un élu de la République lynché devant son domicile familial ». « Aucun débat ne saurait justifier ce déchaînement », a-t-il écrit. Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a pour sa part déclaré avoir appelé Stéphane Claireaux : « Je l’ai assuré de mon soutien personnel et de la solidarité de l’Assemblée nationale face à l’intolérable agression qu’il a subie à son domicile alors qu’il proposait le dialogue », a-t-il écrit lui aussi sur Twitter.

Les agressions et les menaces de mort se sont multipliées ces dernières semaines, principalement à l’encontre de députés de la majorité qui a approuvé cette semaine, en première lecture, le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal. Plusieurs d’entre eux ont publié sur les réseaux sociaux les menaces de mort qu’ils ont reçues et annoncé leur intention de porter plainte.