Elle a finalement tranché. Alors que Geoffroy Didier, directeur de la communication de Valérie Pécresse, indiquait jeudi que la candidate LR à la présidentielle voulait trouver « le bon équilibre entre exigences démocratiques et contraintes sanitaires », celle-ci appliquera finalement les jauges pour ses meetings, a indiqué vendredi le député Les Républicains Éric Ciotti, précisant que le pass vaccinal sera également demandé.

Interrogé par TF1 sur l’application des jauges et le contrôle du pass vaccinal dans les futures réunions publiques de Valérie Pécresse, il a répondu : « Oui à ces deux questions, très clairement ».

« C’est un point d’équité. Il est hors de question qu’on impose une jauge à des spectacles et que les meetings politiques ne respectent pas ce cadre », a également insisté le finaliste du congrès LR pour l’investiture à la présidentielle. « Valérie Pécresse sera présidente de la République dans quelques mois. Elle est donc dès aujourd’hui animée par cet esprit de responsabilité pour mieux protéger nos concitoyens », a encore assuré Eric Ciotti.

La Constitution ne permet pas de fixer des jauges aux réunions politiques

En annonçant lundi des limitations pour les rassemblements – 2.000 personnes maximum en intérieur et 5.000 en extérieur – le Premier ministre Jean Castex avait rappelé que la Constitution française ne permettait pas de fixer des jauges, ni d’imposer de pass sanitaire ou vaccinal, aux réunions politiques et aux lieux de culte.

Tandis que le parti présidentiel LREM s’est empressé d’annoncer qu’il allait appliquer les jauges dans ses futurs meetings, d’autres partis, à l’instar de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, du Rassemblement national de Marine Le Pen ou du mouvement Reconquête ! d’Eric Zemmour, ont fait savoir qu’ils n’avaient pas l’intention de limiter le nombre de participants à leurs réunions publiques.

Fabien Roussel va distribuer des masques FFP2

« Nous faisons ce que la Constitution nous permet d’appliquer, c’est-à-dire que nous faisons en sorte qu’il y ait des réunions politiques pour informer les Français », a répété vendredi Sébastien Chenu, porte-parole et député du Rassemblement national qui va aborder le sujet lors de son Bureau exécutif lundi.

Le candidat communiste Fabien Roussel a pour sa part annoncé vendredi qu’il distribuera des masques FFP2, jugés plus protecteurs que les masques chirurgicaux, lors de ses meetings, précisant également que le pass sanitaire continuera à être demandé.

Ces mesures doivent créer « toutes les conditions pour que celles et ceux qui souhaiteraient venir à un de nos rassemblements puissent le faire en ayant la garantie qu’il n’y aura pas de clusters », a-t-il insisté sur TF1, ajoutant qu’une distance « entre chacun dans la salle » serait imposée.

Quant à la candidate socialiste Anne Hidalgo, elle appliquera « toutes les règles qui s’appliquent à la République » pour ses réunions publiques, a répété son porte-parole Mathieu Klein.

« Le port du masque était obligatoire et le pass sanitaire demandé » pour les meetings antérieurs, a rappelé le maire de Nancy.

« Attention à ce que le débat démocratique ne soit pas confisquée par ce débat périphérique », a-t-il néanmoins exhorté, souhaitant plutôt débattre des « sujets de fond pour résoudre la crise sanitaire ».