Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon propose aux communistes un référendum sur le nucléaire
DESACCORD•L’atome est l’un des points de désaccord entre le chef de file des Insoumis et le candidat du PCF qui faisait obstacle, pour l’instant, à un possible rapprochement20 Minutes avec AFP
Jean-Luc Mélenchon a proposé dimanche aux communistes un référendum sur le nucléaire dans l’optique d’une candidature commune à l’élection présidentielle d’avril 2022.
« Je veux bien m’engager » à organiser un référendum sur le nucléaire « si les communistes me le demandent comme condition pour que nous ayons un candidat commun », a affirmé le chef de file des Insoumis sur France Inter/franceinfo/Le Monde.
« Des projets trop différents pour une primaire à gauche »
« Je suis prêt à dire : oui, nous aurons un référendum pour ou contre le nucléaire », a-t-il abondé, interrogé sur un potentiel rapprochement avec le candidat du PCF Fabien Roussel.
Jean-Luc Mélenchon souhaite sortir du nucléaire à horizon 2045, tandis que Fabien Roussel préfère la mise en place d'« un mix énergétique » avec « du nucléaire et du renouvelable ».
Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs répété son désaccord quant à l’organisation d’une primaire à gauche pour désigner un candidat unique à l’Elysée, rappelant que ce scénario n’était arrivé que « deux fois, en 1965 et 1974 ».
Il a estimé que les candidats de gauche ont des projets trop différents : « Nous ne sommes pas d’accord sur des questions fondamentales », a répété le député des Bouches-du-Rhône.
La proposition d’Hidalgo ? « Une hypocrisie totale »
Preuve avancée par Jean-Luc Mélenchon : « les sondages et les enquêtes montrent que nous ne nous additionnons pas ». « C’est aux électeurs de trancher », en a-t-il conclu.
Selon lui, la proposition de la socialiste Anne Hidalgo « est d’une hypocrisie totale », estimant qu’elle « ne cherche pas l’union mais une sortie de secours » à une campagne ratée.
L’élection présidentielle, « ce n’est pas un jeu ! », a-t-il lancé, alors que Yannick Jadot et Fabien Roussel ont également refusé, à ce stade, l’offre d’Anne Hidalgo.
Interrogé sur son appel passé vendredi à Arnaud Montebourg, autre candidat à la présidentielle qui appelle à une candidature commune à gauche, Jean-Luc Mélenchon a fustigé « une erreur », regrettant que le candidat de la « Remontada de la France » « n’arrête pas de raconter des versions à sa sauce » sur le contenu de leur échange.
Arnaud Montebourg avait assuré avoir dit à Jean-Luc Mélenchon que « si l’extrême droite gagne, tu t’en mordras les doigts ». « Tout ça est à mes yeux assez pitoyable », a lâché le candidat insoumis à l’adresse de l’ancien ministre de l’Economie.