Présidentielle 2022: Au meeting de Zemmour, des militants de SOS Racisme agressés
MEETING•Au début du discours d'Eric Zemmour, une dizaine de militants de l'association ont tenté une action non-violente, mais ont été violemment pris à parti par d’autres participants au meeting. Au moins deux militants étaient en sang, constate l’AFP20 Minutes avec AFP
Des militants de SOS Racisme menant une action qui se voulait « non-violente » ont été agressés par des participants lors du meeting d' Eric Zemmour, dimanche à Villepinte (Seine-Saint-Denis), ont constaté des journalistes de l’AFP.
Au début du discours d’Eric Zemmour, une dizaine de militants de l’association se sont levés au fond de la salle sur une rangée, avec une lettre en jaune sur chacun de leurs maillots noirs, permettant d’afficher le message « Non au racisme ».
Au moins deux personnes en sang
Ils ont aussitôt été pris violemment à partie par d’autres participants au meeting, qui les ont frappés, ou ont lancé sur eux des sièges, comme le montre une vidéo diffusée par SOS Racisme sur Twitter, avant d’être évacués.
Au moins deux personnes étaient en sang, a constaté un journaliste de l’AFP. « En quelques secondes des chaises ont été lancées, des militants jetés à terre et frappés. Ils ont fini avec des plaies ouvertes – au moins deux – d’autres ont pris des coups. Voilà en 2021, en France, quand on vient dans un meeting pour dire non au racisme, on finit avec la tête en sang », a réagi auprès de l’AFP Dominique Sopo, président de SOS Racisme.
« On voulait faire une action non-violente, j’insiste non-violente »
« Cela fera l’objet de plaintes de la part de militants agressés pour déterminer qui sont les agresseurs et qu’ils répondent de leurs actes », a précisé Dominique Sopo. « On voulait faire une action non-violente, j’insiste non-violente », a expliqué sur place Aline Kremer de SOS-Racisme.
« Nos militants étaient présents au meeting de #Zemmour à Villepinte pour dire non au racisme de manière pacifique. La vidéo, d’une violence inouïe, parle d’elle-même, nos militants se sont fait frapper et insulter pour avoir rappelé notre lutte antiraciste », a aussi écrit l’association sur Twitter.