Gironde : Le député Benoit Simian convoqué devant le tribunal correctionnel pour « harcèlement » sur son épouse
JUSTICE•Benoit Simian sera jugé par le tribunal correctionnel de Bordeaux le 24 mars prochainClément Carpentier
C’est un nouveau rebondissement. Le député de la Gironde, Benoit Simian, vient de recevoir une convocation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour des faits présumés de « harcèlement » sur son épouse, selon les informations de Mediapart. L’audience est prévue le 24 mars prochain. Le parquet de Bordeaux avait ouvert une enquête « pour harcèlement moral par conjoint » en 2020, sur fond de divorce des époux Simian.
A l’époque, la justice avait également demandé la levée de cette immunité parlementaire pour entendre l’ex-député LREM, affilié aujourd’hui au groupe parlementaire Libertés et Territoires, sous le régime de la garde à vue. Une demande rejetée par l’Assemblée Nationale. Le site d’investigation rapporte que Benoit Simian a été de nouveau entendu sous le régime de l’audition libre ce mercredi. C’est à la suite de cette audition qu’il a reçu cette convocation devant le tribunal correctionnel.
Il a toujours nié les faits
Il est notamment reproché au député de la Gironde d’avoir bravé une ordonnance de protection de son épouse. L’ancien maire de Ludon-Médoc aurait également multiplié les actes malveillants à l’égard de son épouse, selon cette dernière. « Il a tagué la boîte aux lettres, volé les poubelles, cassé des caméras. Il nous écoutait, il nous observait. Il était tout le temps là, du matin au soir », témoignait il y a un an cette femme au micro de RTL. Selon Mediapart, elle aurait aussi subi des « coupures d’alimentation en eau et électricité ».
Face à cette situation, Mme Simian avait été équipée d’un Téléphone Grave Danger, boîtier qui permet de lutter contre les violences conjugales. Le 23 février 2021, la cour d’appel de Bordeaux avait décidé de renforcer encore sa protection, après le dépôt de nouvelles plaintes et mains courantes. Les magistrats avaient étendu la durée d’application des mesures de protection de l’épouse du député de six mois à toute la période du divorce. De son côté, Benoit Simian a toujours nié les faits, et a déposé plainte également contre sa femme pour violence.