VIOLENCESUne référente nommée après des menaces de mort contre des députés

Après des menaces de mort contre des députés, l’Assemblée nationale nomme une référente

VIOLENCESDe nombreux députés ont été visés par des menaces de mort ces dernières semaines
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Face à la recrudescence des menaces de mort à l’encontre des députés, une référente a été désignée au sein des services de l’Assemblée nationale, pour « recueillir les signalements » et « conseiller » les élus dans leurs démarches éventuelles, a annoncé une source parlementaire, ce mardi.

Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, va adresser un courrier à l’ensemble des députés pour les en informer.

Menaces de « décapitation »

Cette référente, membre de l’administration de l’Assemblée, sera « l’interlocutrice pour recueillir les signalements des députés et les conseiller, s’ils le souhaitent, dans leurs démarches éventuelles », a-t-on indiqué en conférence des présidents de l’Assemblée. De nombreux députés ont été visés par des menaces de mort ces dernières semaines. Le député LREM de Moselle Ludovic Mendes a poussé un « coup de gueule » sur Twitter lundi, après un mail anonyme le menaçant de « décapitation ».

« A vous, qui perdez votre temps à nous menacer, à nous insulter, à essayer de nous intimider. Je vous le dis clairement, vos menaces ne me font pas peur », a souligné le « marcheur ». Plusieurs élus de la majorité ont aussi annoncé porter plainte après des menaces de mort liées à la politique sanitaire et vaccinale du gouvernement. Un message, envoyé au député LREM du Cher Loïc Kervran et son collègue du Rhône Thomas Rudigoz, faisait également référence au meurtre récent du député britannique David Amess, poignardé mi-octobre lors d’une permanence parlementaire.

Renforcement de la sécurité des élus

Une précédente série de menaces et de violences avait également eu lieu au moment de la crise des « gilets jaunes ». Chez LFI, le candidat à l’Elysée Jean-Luc Mélenchon a déposé plainte contre X mi-novembre après la publication d’un photomontage d’un groupuscule d’extrême droite, faisant d’une caricature de son visage une cible avec un viseur d’arme à feu sur le front.

Sa collègue, la députée LFI Danièle Obono, ciblée également, a elle aussi porté plainte et le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête. Début novembre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait appelé les préfets à renforcer la sécurité des élus, face aux menaces et aux intimidations, notamment en augmentant la surveillance autour de leurs permanences et, au besoin, de leurs domiciles.