Présidentielle 2022 : EELV « rejoint l’esprit des propositions » de Mélenchon sur le droit et l’accès à une alimentation de qualité
NOURRITURE•Le droit à la (bonne) alimentation pour tous relie les deux partisJ.-L.D. avec AFP
EELV « rejoint l’esprit des propositions » de Jean-Luc Mélenchon visant à permettre aux Français de se nourrir avec des produits de qualité, a souligné ce lundi Julien Bayou, secrétaire national du parti écologiste, toutefois pas favorable à des prix bloqués.
Interrogé sur franceinfo sur la proposition du candidat LFI à la présidentielle de renommer le ministère de l’Agriculture, porteur d’une vision « productiviste », au profit d’un « ministère de la Production alimentaire », Julien Bayou a jugé cette idée « assez anecdotique ». « En revanche ce qui est fondamental, c’est le droit et l’accès à une alimentation de qualité et là-dessus je le dis : je rejoins l’esprit des propositions » de Jean-Luc Mélenchon, a-t-il déclaré.
En route vers la Sécurité sociale de l’alimentation
Il a souligné qu’EELV n’est « pas tellement pour l’encadrement des prix » de cinq fruits et légumes comme le propose le leader de LFI, car il faut « garantir aux agriculteurs qu’ils puissent se nourrir », mais « quand Jean-Luc Mélenchon dit "cette injonction à manger cinq fruits et légumes par jour, on ne peut pas permettre aux gens de ne pas se nourrir [à cause de leurs prix trop élevés]", il a raison ».
Julien Bayou a ainsi fait valoir le « projet révolutionnaire » de « Sécurité sociale de l’alimentation » porté par les écologistes : donner « à chaque ménage, en premier lieu aux plus pauvres, (…) 120 à 150 euros par mois » pour qu’ils puissent « s’offrir des repas de qualité, en particulier auprès de petits producteurs, locaux, bios ». Interrogé sur le coût budgétaire d’une telle mesure, il n’a toutefois pas donné de chiffre et reconnu que « ça ne se fait pas d’un claquement de doigts ».
Jean-Luc Mélenchon a proposé ce vendredi dans un entretien à Libération une « loi de sécurité alimentaire » incluant « cinq fruits et légumes à petits prix bloqués » ou encore « un prix garanti aux paysans et qu’on ne puisse pas le multiplier au-delà d’un seuil ». Il souhaite aussi « 100 % de l’alimentation collective en cantine scolaire bio » avec « objectif 100 % végétarien », et que priorité soit donnée aux « cultures vivrières » plutôt qu’aux « fermes-usines ».