Bien qu’il n’ait pas annoncé de candidature à l’élection présidentielle, Eric Zemmour prend de plus en plus de place sur la scène politique française. A tel point que le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a demandé aux médias audiovisuels de « décompter », à partir de jeudi, « les interventions » du polémiste phare de CNews « portant sur le débat politique national ».
Cette décision, rendue publique mercredi, intervient « au regard des récents développements », selon lesquels le CSA « a considéré qu’Eric Zemmour pouvait être regardé dorénavant, tant par ses prises de position et ses actions, que par les commentaires auxquels elles donnent lieu, comme un acteur du débat politique national », justifie le régulateur dans un communiqué.
Zemmour désormais une « personnalité politique »
Les « dispositions de la loi du 30 septembre 1986 prévoient la prise en compte des interventions des personnalités politiques », rappelle le CSA, dont le collège s’est réuni mercredi en assemblée plénière. « Les règles du pluralisme garantissent la bonne marche de la vie démocratique. Le CSA a pour mission de veiller à leur juste application, dans le respect de la liberté éditoriale des médias audiovisuels, qui sont seuls responsables de leur programmation », souligne le gendarme de l’audiovisuel.
Cette décision survient alors qu’Eric Zemmour, relaxé mercredi en appel pour des propos anti-islam et anti-immigration tenus en 2019, semble se rapprocher jour après jour d’une candidature à la présidentielle de 2022. Tout en intervenant quotidiennement dans l’émission de CNews « Face à l’info » devant quelque 700.000 téléspectateurs. Il est également censé reprendre l’émission « Zemmour et Naulleau » le 29 septembre sur la chaîne payante Paris Première.