Pour Jean Castex, les députés LREM doivent exposer fièrement le bilan du quinquennat aux Français
CAMPAGNE•Le Premier ministre a tenu à encourager les troupes de la majorité à l'occasion de la clôture des journées parlementaires du mouvement présidentielM.F avec AFP
Tel un coach sportif tentant de regonfler à bloc son équipe, Jean Castex est venu encourager les députés et sénateurs LREM à sept mois de l’élection présidentielle 2022 en France. « L’heure n’est pas encore au bilan, mais nous devons déjà ensemble nous préparer avec fierté et conviction à aller devant les Français pour leur dire ce que cette majorité aura fait pour eux et pour notre pays », a ainsi affirmé le Premier ministre à Angers lors de la clôture des journées parlementaires du mouvement présidentiel.
Arrivé lundi soir dans la capitale de l’Anjou, Jean Castex a participé avec de nombreux membres du gouvernement à un cocktail puis à un dîner avec les élus « marcheurs » envers qui il a multiplié les louanges et les témoignages de sympathie : « Je me sens bien avec vous ».
« Nous n’avons pas à rougir »
Alors que les ténors de la majorité ont annoncé vouloir promouvoir le bilan du quinquennat d'Emmanuel Macron à partir de septembre, le chef du gouvernement a témoigné sa satisfaction à l’égard de la politique de l’exécutif tant sur le volet sanitaire qu’économique en réponse à la crise du covid. « Non seulement nous n’avons pas à rougir, mais nous pouvons être fiers d’être Français et de vivre en France », a dit Jean Castex.
« Soyez en fiers, mais dans l’humilité », a glissé le Premier ministre, faisant écho à d’autres mises en garde de poids lourds de la majorité comme Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, ou Christophe Castaner, patron du groupe, face à une euphorie susceptible de gagner les troupes LREM sur fond de reprise économique, politique vaccinale ou sondages flatteurs.
« Les erreurs vont compter double, voire triple »
Face aux parlementaires LREM, Jean Castex n’a pas évoqué une mise en œuvre partielle de la réforme des retraites d’ici la fin du quinquennat, hypothèse relancée par le quotidien Les Echos. « Les sujets du moment, vous les connaissez, vous les mesurez dans vos territoires : les tensions en matière de recrutements, les difficultés d’approvisionnement en matières premières, la nécessité d’affirmer et d’élargir notre potentiel de croissance », a-t-il au contraire exposé.
Il a également longuement invité les parlementaires à avoir un « discours tout aussi offensif sur les questions régaliennes » avec en toile de fond le Beauvau de la sécurité et les Assises de la Justice. « Nous n’avons pas le droit à l’erreur. Car nous entrons dans une période où les erreurs vont compter double, voire triple », a encore fait valoir Jean Castex.