Présidentielle 2022 : Anne Hidalgo devant les parlementaires socialistes, nouvelle étape vers une candidature
ELECTION•Un vote interne des militants socialistes, interviendra un peu après le congrès, et permettra de la départager de ses potentiels concurrents mi-septembre20 Minutes avec AFP
Une nouvelle étape vers une candidature pour l'élection présidentielle de 2022, que certains voient très proche. Anne Hidalgo participe, ce mardi, à Montpellier aux journées parlementaires du Parti socialiste.
Tout juste rentrée du Japon, où elle a récupéré le drapeau des Jeux paralympiques pour Paris 2024, Anne Hidalgo rencontrera dans l’après-midi environ 80 députés et sénateurs socialistes, réunis pendant trois jours dans la cité héraultaise.
« Réparer » les « régressions du quinquennat »
Après avoir rassemblé en juillet à Villeurbanne son « équipe de France des maires et élus locaux », avec lesquels elle compte bâtir son programme, Anne Hidalgo avait rencontré les militants socialistes lors des journées d’été du PS en août à Blois. C’est désormais avec les parlementaires du PS, dont beaucoup sont déjà acquis à sa cause, que l’édile parisienne va échanger.
La présidente du groupe socialiste et apparenté à l’Assemblée nationale, Valérie Rabault, et le chef du groupe socialistes, écologistes et républicains au Sénat, Patrick Kanner, ont réaffirmé ce lundi leur soutien à la maire de Paris, en ouverture des journées parlementaires, en présence du maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse. « Je soutiens Anne Hidalgo », a déclaré la députée du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault, souhaitant que la « course de fond » qui commence par les journées parlementaires donne naissance à une majorité de gauche aux législatives de juin 2022, afin de « réparer » les « régressions du quinquennat » d’Emmanuel Macron.
« Une évidence »
Pour le sénateur et ancien ministre des Sports Patrick Kanner, l’un des plus fervents soutiens de la candidature d’Anne Hidalgo, cette rencontre avec les parlementaires était « une évidence ». « Elle vient nous dire comment elle voit ses priorités. Ensuite, il faudra les transformer en texte de loi, c’est le rôle des parlementaires », rappelle-t-il. Anne Hidalgo n’a toujours pas officialisé sa candidature, attendue « en septembre ». Et si les rumeurs bruissent d’une possible annonce de candidature dimanche prochain, personne ne s’avance à confirmer une quelconque date.
« Anne Hidalgo sera peut-être candidate dans quelque temps. Elle maîtrise le quand et le comment », explique pudiquement Patrick Kanner. Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse, qui devrait avoir un rôle de coordinateur dans la campagne, estime que l’annonce d’Anne Hidalgo interviendra « forcément » avant le résultat de la primaire des écologistes, prévu pour fin septembre, afin que sa candidature n’apparaisse pas comme « en réponse » à celle des écologistes.
De 7 à 9 % des voix
Quant à l’hypothèse d’une candidature accélérée pour contrer celle de l’ex-socialiste Arnaud Montebourg qui s’est déclaré samedi à Clamecy, Jean-François Debat, qui, comme Patrick Kanner, a accompagné la maire de Paris dans plusieurs déplacements en France ces derniers mois, la balaie d’un revers de la main. « La candidature d’Arnaud Montebourg n’est pas une surprise. C’est un moyen pour lui de faire oublier qu’il avait dit qu’il abandonnait la politique », dit le maire de Bourg-en-Bresse. Il estime que l’ex-ministre du Redressement n’ira pas jusqu’au bout et finira par soutenir la maire de Paris, « en apportant un complément ».
D’autres étapes jalonnent encore le chemin d’Anne Hidalgo : la sortie de son livre Une femme Française le 15 septembre, qui « ne sera pas un livre-programme mais parlera d’elle, de ses convictions et de sa vision de la France », avant le congrès du PS le 18 et 19 septembre. Un vote interne des militants socialistes, promis par le premier secrétaire Olivier Faure, interviendra un peu après le congrès, et permettra de la départager de ses potentiels concurrents, dont le maire du Mans Stéphane Le Foll. Anne Hidalgo, qui a récemment obtenu le soutien non négligeable de la maire de Lille et ancienne ministre Martine Aubry, n’est pour l’instant créditée que de 7 à 9 % des voix selon les sondages, mais ses soutiens, le patron du PS Olivier Faure en tête, affirme que « le match n’est pas joué ». Et le sénateur Rémi Féraud, proche de la maire de Paris, l’assure : Anne Hidalgo est « une bête de campagne ».