Allocution d'Emmanuel Macron : Les politiques réagissent aux annonces du président sur la crise sanitaire
PANDEMIE•Voici les premières réactions politiques aux annonces d’Emmanuel Macron pour inciter à la vaccination contre le Covid-19 et sur ses projets de réforme20 Minutes avec AFP
Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre après l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron. Obligation vaccinale pour les soignants, extension du pass sanitaire, réformes… Le président de la République a annoncé ce lundi une série de mesures pour sortir le pays de la crise sanitaire.
« C’est une question de responsabilité collective » pour LREM
Richard Ferrand, président LREM de l’Assemblée nationale, « salue la décision du chef de l’Etat » sur la réforme des retraites : « d’abord la méthode avec la poursuite du travail aux côtés des partenaires sociaux et enfin le moment, une fois que la pandémie et ses conséquences seront maîtrisées ». « Vacciner, relancer, protéger puis réformer au bon rythme jalonneront le chemin des prochains mois », assure Richard Ferrand. Christophe Castaner, chef de file des députés LREM : « Si vous décidez de ne pas vous vacciner, vous assumez quelque part de sortir du jeu collectif. Pour protéger le collectif, nous tendons la main à chacun (…). Nous devons faire en sorte que ceux qui font l’effort pour le collectif ne soient pas les victimes de ceux qui refusent de faire un effort ».
« C’est une question de responsabilité collective. Aujourd’hui le pass sanitaire c’est juste un QR code sur un téléphone. Ce n’est pas la fin du monde ou attentatoire aux libertés. Il y a un peu plus d’un an, on était confinés… C’est une demande pour se protéger, pas pour emmerder les gens », a ajouté Bruno Questel, député LREM. Pour Christian Estrosi, maire ex-LR de Nice, Emmanuel Macron a tenu « un discours clair (…) tant sur les mesures de protection Covid-19 que la stratégie industrielle ». « Il ne reste plus qu’à définir la place et le rôle des collectivités pour atteindre les objectifs fixés par le président. Oui à plus de décentralisation pour les atteindre », selon lui.
« Une déconstruction de l’Etat » pour le RN
Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, dénonce quant à elle un « recul grave des libertés individuelles, une déconstruction de l’Etat, la liquidation de notre système de protection sociale ». Selon la candidate à l’Elysée, « la feuille de route de Macron est claire. C’est encore les Français qui paieront l’imprévoyance et l’incompétence de nos dirigeants. Pour nous c’est non ! »
« Avec Emmanuel Macron, c’est une pierre deux coups : liberté et égalité balayées d’un revers de main, pour satisfaire un hygiénisme de surcroît inefficace », s’insurge Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et candidat à l’Elysée, dans un tweet.
« Le monde d’avant… en pire » pour EELV
« Un pass sanitaire pour se rendre dans un centre commercial, c’est-à-dire un pass sanitaire pour manger ? Se rend-on bien compte de ce que cela signifie en matière de libertés publiques ? Mais dans quelle société Emmanuel Macron fait-il basculer la France ? », se demande Gilles Platret, un des vice-présidents des Républicains.
Pour Julien Aubert, député LR, « l’extension du pass sanitaire revient à instaurer une vaccination obligatoire qui ne dit pas son nom, et à créer deux catégories de citoyens. Autant je suis favorable à la vaccination des soignants, autant je crois que cette mesure est brutale et inadaptée ». D’après Yannick Jadot, eurodéputé EELV et candidat à la primaire des écologistes pour la présidentielle, « le projet d’Emmanuel Macron de déni de l’urgence climatique et de régression sociale – assurance chômage, recul de l’âge de la retraite, ubérisation de la société…- reprendra donc dès la pandémie terminée. Le monde d’avant… en pire ».
« Un système au service des actionnaires » pour le PCF
Pour Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, également candidat à l’Elysée : « Le taux de mortalité en France et l’état de notre système de santé n’autorisent aucun satisfecit ! Faisons de la vaccination une grande cause nationale et mondiale ». « Macron n’a rien "bousculé". Il a aggravé un système au service des actionnaires. Réformes de l’assurance-chômage et des retraites, toujours plus loin dans l’injustice et les inégalités ».
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« Travailler plus pour rembourser la dette, mener la vie dure aux privés d’emploi, rehausser l’âge de départ à la retraite… Plus de doute : le porte-parole de la Commission européenne en France est prêt pour la primaire de droite », estime Adrien Quatennens, député LFI.