POLEMIQUEOlivier Faure rétropédale sur le « droit de regard des policiers »

« Droit de regard des policiers » : Olivier Faure s’excuse et parle d’une « expression malheureuse »

POLEMIQUEAlors que la gauche s’écharpe à propos de la manifestation de policiers mardi, le premier secrétaire du PS s’est excusé pour cette « expression malheureuse » sur Twitter
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure s’est excusé jeudi de « l’expression malheureuse » employée la veille lors du rassemblement des policiers, lorsqu’il a parlé d’un « droit de regard » de la police sur les peines prononcées.

« Mon expression "droit de regard" de la police était malheureuse. La démocratie fonctionne avec des institutions où le rôle de chacun est défini, et les pouvoirs séparés », a tweeté Olivier Faure, ajoutant qu’il ne « transigerait jamais avec ces principes ».

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Retropédalage après les critiques

Il s’était attiré les foudres des Insoumis et des écologistes pour avoir déclaré pendant la manifestation qu’il fallait ne pas « déposséder la police des peines administrées » et « qu’elle puisse avoir un avis sur la question, jusqu’aux aménagements de peine », en parlant d’un « droit de regard ».

Mais y compris au PS, la présidente du groupe des députés socialistes Valérie Rabault a déploré jeudi la sortie de son patron : « Oui au respect du rôle de chaque institution, fondement de l’État de droit. Non à la confusion qui résulterait d’un droit de regard de la police sur les décisions de justice », a-t-elle tweeté.

Côté Insoumis, le député Alexis Corbière a critiqué jeudi « l’aberration » de la proposition du premier secrétaire socialiste. « Un tribunal contrôlé par les policiers. Au secours, Jaurès », s’était écrié son chef Jean-Luc Mélenchon mercredi.

L’eurodéputé EELV David Cormand avait ironisé : « On va pas se mentir, ça a toujours été un peu surfait quand même ce principe à la con de séparation des pouvoirs… RIP l’état de droit ». Il a salué jeudi le « correctif nécessaire » apporté par Olivier Faure.

Avant ses excuses, celui-ci avait tenté de préciser son propos par une série de tweets : « Le mieux est de ne jamais caricaturer. De quoi peut-il s’agir ? Évidemment pas de transformer les policiers en juges. Mais par exemple pourquoi ne pas élargir aux policiers les Commissions pluridisciplinaires uniques », a-t-il notamment écrit.