REFORMEMarine Le Pen s’oppose à la suppression du corps préfectoral

Fonction publique : Marine Le Pen s’oppose à la suppression du corps préfectoral dans un courrier aux préfets

REFORMELa présidente du Rassemblent nationale dit « croire au modèle administratif français »
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Alors que le gouvernement continue de réformer la haute administration, Marine Le Pen a affirmé son soutien aux préfets. Dans un courrier leur étant adressé et rendu public ce mardi, la présidente du Rassemblement national a affirmé son opposition à la réforme envisagée par Emmanuel Macron de supprimer le corps des préfets tout en maintenant la fonction. Une mesure qui survient juste après la suppression de l'Ecole nationale d'administration (ENA).

« S’attaquer au corps préfectoral (…) confirme une volonté méthodique de déconstruction d’un édifice administratif autour duquel s’est forgée la Nation », soutient la candidate à l’Elysée dans un courrier daté du 10 mai. « Le chef de l’Etat déconstruit l’Etat » en réformant le corps des préfets, afin de pouvoir y « caser ses copains », avait dénoncé la semaine dernière Marine Le Pen depuis la Vendée.

Risque de recours « de plus en plus fréquent, à des cabinets de conseil privé »

« Derrière cette politique du table-rase administratif, pointe le risque d’une politisation tant des recrutements que des nominations au sein de la haute fonction publique », ajoute la présidente du Rassemblement national.

Et «ces projets de réforme heurtent notre conception partagée de la méritocratie républicaine et de la neutralité du service de l’État », fait-elle encore valoir, en pointant le risque d’une « privatisation rampante des fonctions publiques », avec le recours « de plus en plus fréquent, à des cabinets de conseil privés pour des interventions publiques ».

Marine Le Pen croit « au modèle administratif français »

Selon Marine Le Pen, cette réforme va « accélérer le processus de délitement de l’ensemble de la fonction publique et attenter encore davantage à sa légitimité d’action ». La dirigeante d’extrême droite dit « (croire) au modèle administratif français » même si « personne ne disconvient (de) nécessaires adaptations ».

Mais « ces évolutions auxquelles chacun est prêt ne justifient aucunement d’écrouler l’édifice. C’est pourquoi, à l’inverse des projets actuels, mon projet politique se donne comme priorité la restauration de l’autorité de l’État », conclut-elle.

En ce qui concerne l’ENA, qu’Emmanuel Macron prévoit de remplacer par un « Institut du service public », Marine Le Pen avait fustigé « une opération de communication », estimant que les Français souhaitent plutôt « un changement d’état d’esprit du fonctionnement de l’Etat plutôt que le changement des écoles de formation ».