UNIONEric Piolle et Benoit Hamon réclament une union à gauche pour 2022

Présidentielle 2022 : Eric Piolle et Benoit Hamon réclament une union à gauche

UNIONL’ancien candidat socialiste à la présidentielle de 2017 juge notamment que la désunion serait « criminelle »
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le maire EELV de Grenoble Eric Piolle, candidat à la primaire écologiste de septembre, met en garde contre un « hold-up sur l’union » lors de la réunion de la gauche, samedi, en vue de la présidentielle de 2022, dans un entretien au Journal du Dimanche. Le maire de Grenoble considère « bien venue » la réunion des dirigeants de gauche en vue de 2022 samedi prochain, appelée à l’initiative de Yannick Jadot. « Je serai présent si mon agenda de maire le permet », dit Eric Piolle.

Mais le maire appelle à « être attentif sur deux points ». « Il ne faut pas faire de hold-up sur l’union. La maison commune se construit dans la confiance et la constance. Deuxième point : soyons lucides sur ce qu’est l’arc humaniste. Les cartels de partis ne marchent pas. Il faut l’alliance de la société civile et des syndicats », estime-t-il dans le JDD. « Les grandes victoires ont eu lieu quand nous avons su fédérer les mouvements politiques, sociaux, syndicaux », a-t-il ajouté, citant le Front populaire de 1936 et la gauche plurielle de 1997.

Une désunion « criminelle »

« Tout le monde a bien compris que, s’il y a trois candidats, nous serons balayés comme en 2017. Ensemble, nous sommes un géant. Séparés, nous porterions une lourde responsabilité : celle de laisser faire un second tour entre Macron et Le Pen, dont les Français ne veulent pas. » Sur le même ton, ce dimanche matin, Benoît Hamon, ancien candidat socialiste à l’élection présidentielle de 2017, a estimé qu’il serait « criminel » pour la gauche de ne pas se rassembler pour le scrutin de 2022.

« Si nous sommes convaincus qu’il y a urgence climatique et urgence sociale, il faut nous réunir parce que c’est la seule condition pour qu’en 2022 il y ait un gouvernement de transition écologique et un gouvernement de justice sociale », a plaidé sur franceinfo le fondateur de Générations. « On ne peut pas dire : 'nous voulons le bien du plus grand nombre' et finalement au moment d’être candidat, tout faire pour perdre », a-t-il souligné.

Un sondage « terrifiant »

L’ancien ministre de l’Education juge « terrifiant » le sondage Ifop-Fiducial pour Le Journal du Dimanche et Sud Radio qui, testant des seconds tours fort hypothétiques, indique que face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2022, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot seraient battus, Anne Hidalgo faisant elle jeu égal. « Cela veut dire qu’une majorité de Français préfère l’extrême droite à la gauche républicaine », s’est-il inquiété en accusant le gouvernement, et au premier chef les ministres Jean-Michel Blanquer et Gérald Darmanin, à travers leurs attaques contre « l’islamo-gauchisme », d’y contribuer en « diabolisant » la gauche plutôt que l’extrême droite.

« Macron n’a pas vaincu la gauche, il est en train de vaincre la France s’il prépare à travers ces politiques la diabolisation de la gauche et la normalisation du Front national, s’il prépare la victoire de Marine Le Pen », a-t-il mis en garde.