LREM : Jean Castex et Edouard Philippe adressent un message au parti pour ses cinq ans
ANNIVERSAIRE•L’actuel locataire de Matignon et son prédécesseur, tous les deux anciens LR, n’ont jamais pris leur carte au mouvement d’Emmanuel Macron20 Minutes avec AFP
Même s’ils n’y sont pas encartés, Jean Castex et Edouard Philippe ne pouvaient pas faire l’impasse sur l’anniversaire de La République en marche. L’actuel Premier ministre a enjoint mardi le parti à « gagner la bataille des territoires, comme elle est à la pointe de celle des idées », tandis que son prédécesseur a défendu « l’engagement partisan », à l’occasion du cinquième anniversaire du mouvement présidentiel.
Les deux anciens membres de LR se sont successivement exprimés dans des vidéos diffusées lors d’un « meeting virtuel », cinq ans jour pour jour après la création d’En Marche ! par Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie de François Hollande.
Hommage de Castex à Macron
Le locataire de Matignon a rendu un hommage appuyé au chef de l’Etat, en saluant sa « démarche [qui] ne se voulait pas seulement l’expression d’un nécessaire renouvellement politique, [mais] incarnait et incarne toujours une façon de faire différente ». « Si la France a tenu, si la France tient, c’est d’abord grâce aux décisions du président de la République et au gouvernement, mais c’est aussi et surtout grâce à la solidité des institutions de la Ve République », a-t-il fait valoir.
Pour sa part, Edouard Philippe a défendu « les partis politiques » dans leur ensemble, bien qu’il ne soit lui non plus encarté nulle part depuis 2017. « L’engagement partisan est respectable, parce que la constitution de la Ve République le dit de la façon la plus claire et, je pense, la plus décisive possible : "les partis politiques concourent à l’expression du suffrage" », a souligné celui qui fut directeur général des services de l’UMP.
Des partis politiques indispensables
« On ne peut pas structurer un débat public sans parti politique : [ils] ont la fonction d’organiser le recrutement, de former, de sélectionner et de nourrir le débat public ; c’est une responsabilité démocratique éminente », a encore considéré le maire du Havre, en estimant que « la vérité vraie, c’est qu’une démocratie qui fonctionne a besoin de partis politiques ». La personnalité politique préférée des Français a encore évoqué « une forme de viscosité du réel, de résistance du réel à transformer la vie telle qu’on aimerait pouvoir le faire, qui est parfois lassante, parfois difficile et qui parfois peut, au fond, conduire à une forme de découragement, à une forme de lassitude, peut-être même à une forme d’amertume ».
« Je pense qu’il faut s’en prémunir complètement, je pense qu’il faut garder un très grand enthousiasme devant l’action politique », a ajouté Edouard Philippe, omniprésent dans les médias ces derniers jours à l’occasion de la sortie de son livre-récit, écrit avec son ex-conseiller politique Gilles Boyer.