Unef : Frédérique Vidal demande une clarification de « ses positions et valeurs »
SYNDICAT•L'Unef a reconnu la semaine dernière organiser les réunions non mixtes racisées, justifiant des groupes de paroles pour les personnes victimes de racisme20 Minutes avec AFP
Jugeant les réunions non mixtes racisées organisées par l'Unef « inacceptables », la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a demandé au syndicat étudiant, ce mercredi, de « clarifier ses positions et ses valeurs ».
Le syndicat de gauche est englué dans une polémique liée à l’organisation ponctuelle de ces réunions, qui divisent au sein de la classe politique.
Des réunions contraires à « la lutte contre le racisme et l’antisémitisme »
Ces « réunions sont inacceptables et je les condamne », a affirmé Frédérique Vidal lors des questions au gouvernement au Sénat. Elles « trahissent », selon elle, « les valeurs fondamentales de notre République », valeurs longtemps défendues par « l’Unef elle-même, comme l’universalisme ». Regrettant qu'« une partie de l’Unef semble s’en éloigner », elle a jugé que ces réunions sont « contraires à l’objectif même qu’elles prétendent défendre comme la lutte contre le racisme et l’antisémitisme ».
Alors que plusieurs élus de droite et d’extrême droite ont demandé la dissolution de l’organisation étudiante, la ministre a jugé « facile d’en appeler à la loi ». Mais « le terrain sur lequel nous devons nous placer est celui des valeurs ». « Nous devons demander à l’Unef de clarifier ses positions et ses valeurs », a-t-elle ajouté. « Ce sont les étudiants qui jugent de cela et ils le feront notamment dans les urnes », a poursuivi Frédérique Vidal. En 2016, l’Unef avait perdu sa place de premier syndicat étudiant au profit de la Fage.